Mer de Chine du Sud: Pékin « inébranlable » vis-à-vis de Washington
(Keystone-ATS) Les Etats-Unis et la Chine ont une nouvelle fois étalé leurs divergences samedi dans le dossier des revendications territoriales de Pékin en mer de Chine du Sud. Le sujet est source de tensions croissantes les voisins de Pékin.
Arrivé dans la matinée à Pékin, le chef de la diplomatie américaine John Kerry s’est entretenu avec le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, à qui il comptait faire part, selon son entourage, de la vive hostilité de Washington envers la construction par l’armée chinoise d’îlots artificiels en mer de Chine méridionale.
« Je veux réaffirmer ici que la détermination de la partie chinoise à protéger (sa) souveraineté et (son) intégrité territoriale est aussi ferme qu’un roc et qu’elle est inébranlable », a déclaré devant la presse, sur un ton sévère, M. Wang Yi, à l’issue de l’entretien.
Le Pentagone envisage l’envoi de navires de guerre et d’avions de surveillance dans la zone des 12 milles (22 km) pour assurer « la liberté » de navigation » autour de ces îlots artificiels, dont la Chine a accéléré la construction depuis un an. La zone des 12 milles est celle internationalement reconnue autour d’îles naturelles, mais ne s’applique pas, selon Washington, aux îles artificiellement créées.
Grande muraille de sable
« J’ai pressé la Chine, à travers (le ministre) Wang, de prendre des mesures de concert avec tout le monde pour réduire les tensions et accroître les chances d’une solution diplomatique », a déclaré pour sa part John Kerry.
Les ouvrages chinois, parfois qualifiés de « grande muraille de sable », sont situés dans l’archipel des Spratleys, revendiqué pour tout ou partie à la fois par la Chine, le Vietnam, les Philippines, Brunei, Taïwan et la Malaisie. La Chine, elle, affirme sa souveraineté sur la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, soulevant inquiétudes et tensions diplomatiques avec ses voisins.
Le tracé de ces frontières maritimes chinoises, qui date des années 1940, borde souvent les côtes de ses voisins.