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Michel Coencas débarque à Servette

Passation de pouvoir entre Christian Hervé (à g.) et Michel Coencas, ce mardi à Genève. Keystone

L'ancien président de Valenciennes est nommé président du Servette FC, Dider Piguet retire presque toutes ses billes. Canal Plus en fera de même progressivement.

Ce contenu a été publié le 04 septembre 2001 - 23:05

Le feuilleton servettien semble avoir trouvé son épilogue avec l'arrivée de Michel Coencas à la tête du club. L'industriel parisien, 27e fortune de France, succède à Christian Hervé à présidence de club.

L'homme d'affaires Didier Piguet s'est retiré dans la foulée de la campagne médiatique portant sur des questions de mœurs, ne conservant plus que 6% symboliques.

Pourquoi débarquer de Paris à Genève et s'investir dans un club d'élite? «Le football ne connaît pas de frontières, explique Michel Coencas. Reprendre un club en Suisse est bien plus accessible qu'en France. Je ne cache pas non plus que la construction du nouveau stade a joué un rôle certain dans ma décision.»

Répartition

Aujourd'hui, Canal Plus détient encore 44% des actions de la SA de Servette. Michel Coencas en possède 30%, Jelmoli 15%, Didier Piguet 6%, la famille Weiller 2%, l'Association de Servette 2% et Olivier Maus 1%.

Mais cette répartition ne signifie pas grand chose. Les actionnaires se sont en effet mis d'accord pour faire de Michel Coencas l'actionnaire majoritaire d'ici le mois de juin 2004 au plus tard. «C'était une condition sine qua non à ma venue à Servette», confirme-t-il.

Canal Plus cédera dans le courant de l'année 20% à Olivier Maus, puis, dans un second temps, 20% supplémentaires à Michel Coencas. Ainsi, dans moins de 3 ans, le nouveau président de Servette possédera plus de 50% du capital-actions, alors que Canal Plus aura volontairement réduit sa part à 5% seulement. La chaîne cryptée se retire donc en douceur de la gestion du club, mais pas de celle du Stade de la Praille qui ouvrira ses portes en mars 2003.

Démêlés avec la justice

Industriel de 52 ans, Michel Coencas est à la tête de la Compagnie financière Valois. Il a fait fortune dans la fonderie et l'usinage d'aluminium. En 1999, il avait vendu son groupe Valfond à l'UBS pour 1,5 milliard de francs français. Aujourd'hui, il est encore à la tête de Valois, spécialisée dans la fabrication de wagons pour le fret, mais aussi dans la conception de stores et de fenêtres en France.

Ancien président de Valenciennes jusqu'en 1995, il avait fait beaucoup parler de lui dans l'affaire OM-VA. Il s'était même résolu à porter plainte contre Bernard Tapie. Désormais, Coencas et Tapie entretiennent de bonnes relations.

Michel Coencas a aussi connu plusieurs démêlés avec la justice, étant encore condamné en juin dernier par le Tribunal correctionnel de Montbéliard pour usage de faux en écriture. Il a interjeté appel contre ce jugement.

Jonathan Hirsch

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