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Mise en garde de Pascal Couchepin contre la guerre

Le président de la Confédération, Pascal Couchepin, lors de son discours d'ouverture du WEF. World Economic Forum/swiss-image.ch/Remy Steinegger

Le président de la Confédération a ouvert jeudi le Forum économique mondial (WEF) en prônant la poursuite des efforts de paix dans la crise irakienne.

Par ailleurs, Pascal Couchepin a appelé l’économie, l’Etat et les individus à se responsabiliser pour restaurer la confiance.

Le président a mis en garde les quelque 2000 participants du WEF: «une guerre en Irak pourrait avoir de graves conséquences pour le reste du monde».

Il a réitéré sa conviction. Qui est également celle de son gouvernement. En d’autres termes, il a prôné la poursuite des efforts de paix.

Pour lui, «le recours à la force ne peut être qu’une ultime solution décidée par le Conseil de sécurité de l’ONU».

C’est un vrai «défi», souligne Pascal Couchepin dans son discours. Il s’agit de restaurer une confiance édifiée avec patience et circonspection depuis la fin de la guerre froide».

Un cénacle prestigieux



Dans son discours d’ouverture, le président s’est réjoui du retour à Davos du Forum économique mondial après un détour, l’an passé, par New york.

Pour Pascal Couchepin, le WEF est le «cénacle le plus prestigieux au monde», «la plus puissante plate-forme de discussion de l’économie et de la société mondiale».

«Il n’y a qu’à Davos, dit-il, que les leaders de l’économie, de la politique et de la société peuvent échanger leurs expériences réciproques dans un «climat aussi détendu.»

Le revers de la médaille

Les gagnants des progrès de la technique et de la civilisation sont nombreux, rappelle Pascal Couchepin. Mais, ajoute-t-il aussitôt, «on ne saurait ignorer le revers de la médaille et les perdants»

Malgré la globalisation, reconnaît le président, les barrières séparant les gens restent plus nombreuses que les liens les unissant.

Pire, se référant au thème central de l’édition 2003 du WEF, Pascal Couchepin estime que «restaurer la confiance» est devenu aujourd’hui d’une actualité plus que brûlante.

«Nous ne doutons pas seulement de nous-mêmes, dit-il, nous n’avons plus confiance dans l’avenir, nous ne croyons plus au monde, au marché et à l’édifice social, nous ne faisons plus confiance à nos dirigeants et à nos experts.»

Un climat de confiance

Selon le président de la confédération, le rétablissement d’un climat de confiance est seul à même d’assurer stabilité et dynamisme. Les dirigeants de l’économie, du monde politique et de la société doivent s’atteler à cette tâche.

Pour Pascal Couchepin, l’économie doit à nouveau se considérer comme un pilier de la société et se mettre à son service en optimisant les bénéfices à long terme au lieu de les maximaliser à court terme. Et les dirigeants doivent être «intègres» et faire preuve de «civisme».

Mais, pour le président de la Confédération, chacun doit se prendre en main. Seuls les citoyens disposant d’une solide formation sont «à même de trouver leurs repères dans un monde si complexe et de gérer leur vie de façon aussi autonome que possible».

swissinfo avec les agences

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