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Vers la reconnaissance définitive de la médecine complémentaire

Les choses avancent pour la médecine complémentaire. Actuellement, ses prestations ne sont remboursées par l’assurance maladie de base qu’à titre d’essai. Les autorités viennent toutefois de soumettre à consultation un projet visant à poursuivre ces remboursements, ce qui constituerait la reconnaissance définitive de ce type de médecine. 

Le Département fédéral de l’intérieur (DFI), en charge de la Santé, souhaite ancrer définitivement la médecine anthroposophique, la médecine traditionnelle chinoise, l’homéopathie et la phytothérapie au même niveau que la médecine classique. 

L’assurance obligatoire des soins prend en charge les prestations de la médecine complémentaire depuis 2012. Mais cette solution devait être provisoire jusqu’en 2017, en attendant la preuve que ces quatre disciplines sont «efficaces, adéquates et économiques», rappelle le DFI dans un communiquéLien externe

Or il s’avère qu’une analyse approfondie de l’efficacité de tous ces soins s’avère impossible d’ici 2017. Comme la médecine classique, où il n’est pas possible de faire à chaque fois une analyse approfondie de l’efficacité des soins, les autorités ont donc décidé que la médecine complémentaire serait soumise au principe de confiance. 

Volonté populaire 

Ce projet, qui devrait entrer en vigueur en mai 2017, répond à une volonté populaire. L’ancien ministre Pascal Couchepin avait suscité un tollé en excluant en 2005 la médecine anthroposophique, la médecine traditionnelle chinoise, la thérapie neurale, l’homéopathie et la phytothérapie de l’assurance maladie de base. Il mettait alors en doute le fait qu’elles remplissent les critères légaux d’efficacité, d’adéquation et d’économicité. 

Réponse du peuple quatre ans plus tard: en mai 2009, les Suisses acceptaient à 67% un article constitutionnel exigeant que la Confédération et les cantons «pourvoient, dans les limites de leurs compétences respectives, à la prise en compte des médecines complémentaires».

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