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Nicolas Hayek, l’ «homme de l’année» à Monaco

Nicolas Hayek n'aurait pas renoncé à créer la voiture de ses rêves... Keystone Archive

Le président du groupe Swatch recevra jeudi le prix de l'«International Leading Entrepreneur Award» du Prince Albert de Monaco.

La Principauté veut récompenser «une réussite» comme «l’esprit d’entreprise, le leadership et l’éthique professionnelle».

Le 5 décembre, l’homme d’affaires suisse Nicolas Hayek sera la vedette du cinquième «Monte Carlo Business Angels Forum», une manifestation créée par Gildo Pallanca-Pastor, 35 ans, président du Word Trade Center de Monaco, et propriétaire de la marque automobile Venturi.

«Le plus grand problème à Monaco, c’est la place. La Principauté n’a que 2 km2 de superficie. Nous devons promouvoir des industries innovantes», explique ce jeune chef d’entreprises. L’un des précédents lauréats du «Business Angels Forum» était ainsi Stelios Haji-Ioannou, le patron d’Easy Group.

Contrairement aux clichés, Monaco ne vit pas seulement du casino, du Grand Prix automobile et de la famille princière. Ce minuscule rocher au bord de la Méditerranée accueille aussi 4700 entreprises. Et pas uniquement des boutiques de luxe.

Le rêve du père de la Swatch

Monaco, pays extérieur à l’Union européenne, mais qui utilise d’euro, accueille des grandes sociétés comme l’équipementier automobile Mecaplast, les produits pharmaceutiques Theramex, les parfums Lancaster ou le fabriquant de CD Digital Illusion.

Des entreprises installées dans le quartier de Fontvieille, pris sur la mer il y a 35 ans. «Le commerce, avec un chiffre d’affaires de 3,6 milliards d’euros (5 milliards de francs suisses) représente près de 38% de l’activité économique monégasque. La réalité est très différente de la légende», souligne Franck Biancheri, le conseiller du gouvernement (l’équivalent d’un conseiller fédéral) pour les finances et l’économie.

«Les hommes d’affaires invités à l’occasion du Monte Carlo Business Angels Forum reconnaissent que leur succès est davantage le fruit de l’intuition, du ‘flair’ que celui de la méthode», constate Gildo Pallanca-Pastor. Ce n’est pas Nicolas Hayek qui devrait le contredire. Il recevra son prix des mains du prince Albert, le fils du souverain actuel.

Le fondateur du Groupe Swatch envisage-t-il de passer sa retraite à l’ombre du château princier, ou d’installer une filiale sur les bords de la Méditerranée? «Il n’a pas renoncé à construire la voiture de ses rêves, une vraie petite voiture électrique», murmure-t-on sur le rocher.

swissinfo/Ian Hamel

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