Nicole Kidman au Congrès contre les violences faites aux femmes
(Keystone-ATS) Washington – Tailleur noir, maquillage de star et cheveux défaits, l’actrice australienne Nicole Kidman a fait sensation mercredi au Congrès américain. Elle y est venue pousser un cri d’alarme contre les violences faites aux femmes dans le monde.
«La violence contre les femmes et les filles est peut-être l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues dans le monde. Elle ne connaît ni frontière, ni race, ni classe», a lancé Nicole Kidman, ambassadrice de bonne volonté pour le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (Unifem), qui témoignait devant une sous-commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants.
«Je suis loin d’être une experte mais je me fie aux gens que j’ai rencontrés pour faire avancer cette cause», a continué l’actrice.
Les élus américains ont entendu plusieurs responsables d’ONG sur la nécessité de faire adopter l’International Violence Against Women Act (IVAWA), un projet de loi qui influencerait la politique étrangère des Etats-Unis vis-à-vis des pays où les droits des femmes ne sont pas respectés.
Evoquant les viols systématiques dans les conflits ethniques, les mariages forcés à un très jeune âge et la violence au foyer, Nicole Kidman a plaidé pour que ces femmes «soient soutenues. Non pas avec une boîte de sparadrap mais à travers une approche globale et bien financée qui reconnaisse que les droits des femmes sont des droits de l’homme».
Au cours de l’audience, les responsables d’associations ont dénoncé par les chiffres les violences contre les femmes. Une femme sur trois dans le monde est battue ou violée au cours de dans sa vie. Plus de la moitié des agressions sexuelles dans le monde interviennent sur des jeunes filles de moins de 15 ans. Aux Etats-Unis, 89’000 viols ont été rapportés en 2008.