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Le Conseil national refuse à 3 contre 1 – la 5e Suisse applaudit

Billag
Le parlement ne veut pas de No Billag. Que dira le peuple?. Keystone

Le refus était prévisible mais pas le score. Même l’UDC (droite conservatrice), qui défend pourtant la proposition, n’a pas réussi à convaincre tous ses députés de soutenir l’initiative populaire demandant la suppression de la redevance radio-TV. Un rejet qui ravit les Suisses de l'étranger.


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Remo Gysin, président de l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE), déclare: «L’initiative ‘No Billag’ nuirait grandement à notre démocratie. Si elle était adoptée, il n’y aurait plus à l’avenir ni de SSR ni de swissinfo.ch, qui sont indispensables pour notre démocratie et tout particulièrement aussi pour les Suisses de l’étranger». Le mandat d’information de la SSR, qui se fait par le biais de swissinfo.ch, est «essentiel pour nos compatriotes à l’étranger en ce qui concerne l’exercice de leurs droits politiques».

Suissesse de l’étranger et ancienne présentatrice de Channel 3 (chaîne de télévision du Wisconsin affiliée à la chaîne nationale CBS), Beth Zurbruchen commente ainsi la décision: «Comme ancienne présentatrice des infos à la télévision, je suis convaincue que les programmes d’information non commerciaux et financés par des fonds publics permettent de tenir les citoyens informés sur tous les événements. Les diffuseurs privés n’ont pas le mandat de proposer un large éventail de programmes approfondissant des thèmes politiques complexes. La SSR doit rester une source importante de nouvelles et d’informations équilibrées et objectives. Je suis à 100% contre l’initiative ‘No Billag’.»

Longtemps diplomate (Bruxelles, Washington, Madrid) et actuel président du conseil public de swissinfo.ch, Urs Ziswiler souligne également l’importance de la SSR: «Grâce à mes nombreuses années de travail à l’étranger, j’ai pu apprécier un média professionnel et indépendant comme la SSR. De nombreux pays nous envient pour cela. Il faut éviter les situations que l’on rencontre aux Etats-Unis ou en Italie. Seul un non clair à l’initiative ‘No Billag’ et donc un oui à un outil d’information indispensable pour les Suisses de l’étranger peut l’empêcher.»

Diccon Bewes, journaliste britannique, membre du conseil du public de swissinfo.ch et auteur de livres sur la Suisse, déclare pour sa part: «Indépendant. Honnête. Équilibré. Fiable. Nous vivons dans une époque où ces mots n’ont plus beaucoup de sens pour beaucoup de salles de rédaction, où les mensonges sont plus crédibles que la vérité. Les chaînes financées par des fonds publics sont la meilleure réponse aux fausses nouvelles et aux fausses promesses – et la seule façon d’y parvenir est de dire non à ‘No Billag’ et oui à la SSR. C’est la source de nouvelles à laquelle le public peut faire confiance, également en dehors de la Suisse.»

Le dernier mot reviendra au peuple, qui s’exprimera sur l’initiative «No Billag», probablement au printemps prochain.

 

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