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Non aux véhicules diesel sans filtres

Une responsable de l'ATE présente un filtre à particule. Keystone

L’Office fédéral de l’environnement (OFEFP) demande l’introduction de filtres sur les moteurs diesel afin de réduire les émissions de poussières fines.

Selon les autorités, les émanations poussiéreuses des moteurs diesels causeraient la mort de 3700 personnes par année en Suisse.

La Journée internationale de l’environnement du 5 juin prochain sera consacrée aux «villes vertes». Et le directeur de l’Office fédéral de l’environnement (OFEFP), saisit cette occasion pour lancer un appel destiné à améliorer la qualité de l’air.

Philippe Roch a en particulier demandé l’installation de filtres sur les moteurs diesel, de manière à réduire les émissions de suies, fortement toxiques. Les poussières fines et surtout les suies de diesel cancérigènes dans les zones urbaines constituent un problème de santé sérieux, affirme l’OFEFP.

Il faut réduire de moitié les émissions de poussières fines et diminuer drastiquement le rejet de suies. Un principe doit être appliqué: pas de voiture diesel sans filtre à particules.

Pour sa part, l’Association Transports et environnement (ATE) souligne également que le problème des particules fines est sérieux et urgent à régler. Elle demande donc que cette mesure soit appliquée à tous les véhicules diesel – poids lourds, voitures de tourisme, bus des transports publics – en Suisse.

Or en mars dernier, le gouvernement suisse refusait une motion évoquant l’obligation d’équiper tous les véhicules importés en Suisse de filtres à particules. Concernant les machines de chantier, le Conseil fédéral (gouvernement) propose que les filtres à particules soient obligatoires pour les machines d’une certaine puissance et sur les chantiers d’une certaine taille.

Le fléau des PM 10

Reste que le danger des particules fines est largement reconnu pour contribuer au réchauffement climatique et pour ses effets néfastes sur la santé.

Les poussières fines (PM 10) dans l’air affectent les voies respiratoires, entraînant toux chroniques, bronchites, infections pulmonaires et cancers du poumon. Elles favorisent également l’apparition de maladies cardio-vasculaires, comme l’ont montré des études réalisées aux Pays-Bas et en Amérique du Nord.

Les points noirs se situent en ville et le long des axes à forte circulation. Les valeurs limites annuelles y sont parfois dépassées de près du double. En Suisse, près de trois millions de personnes respirent régulièrement trop de PM 10 nocives.

L’Office fédéral du développement territorial (ARE) estime que les poussières fines induisent en Suisse plus de 3700 décès prématurés par an. Ce chiffre comprend 300 cas de personnes ayant succombé à un cancer du poumon et 20 décès de nourrissons.

Globalement, selon une étude de l’ARE, les PM 10 entraînent des dépenses de santé non couvertes de 4,2 milliards de francs.

Les moteurs diesel source d’émission

Les PM 10 proviennent essentiellement des véhicules. Elles se forment à partir des gaz d’échappement, de l’abrasion des freins, des pneus et revêtements routiers, voire même à partir des tourbillons de poussières déjà déposées.

Les moteurs diesel sont les principales sources d’émission de suie cancérigène. Au kilomètre, un véhicule utilitaire lourd rejette cinq fois plus de particules de suie qu’une voiture diesel moyenne.

Or les ventes de voitures diesel ont fortement progressé en Suisse depuis quelques années. Et les particules fines émises par les moteurs diesel pourraient être très largement réduites si l’obligation d’équiper ces véhicules de filtres (réduction des particules jusqu’à 99%) entrait en vigueur.

swissinfo et les agences

– L’Office fédéral du développement territorial (ARE) estime que les poussières fines induisent en Suisse plus de 3700 décès prématurés par an. Globalement, les PM 10 entraîneraient des dépenses de santé non couvertes de 4,2 milliards de francs.

– Les PM 10 proviennent essentiellement des véhicules. Elles se forment à partir des gaz d’échappement, de l’abrasion des freins, des pneus et revêtements routiers, voire même à partir des tourbillons de poussières déjà déposées.

– Elles affectent les voies respiratoires, entraînant toux chroniques, bronchites, infections pulmonaires et cancers du poumon. Elles favorisent également l’apparition de maladies cardio-vasculaires.

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