Pilatus change de mains, mais reste suisse

Selon Unaxis, cette solution permet le maintien des emplois en Suisse et à l'étranger. Keystone

Unaxis, la holding issue d´Oerlikon-Bührle, a annoncé jeudi la vente prochaine du fabricant d´avions Pilatus à un groupe d´investisseurs en majorité suisses. Le montant de la transaction, qui doit être finalisée d´ici à fin janvier, n´a pas été révélé.

Maintenir l’indépendance des ateliers Pilatus, développer l’entreprise et l’amener, dans quelques années, à une introduction en bourse. Voilà l’objectif des futurs propriétaires, selon le communiqué diffusé par Unaxis.

Le groupe d’investisseurs, présenté comme étant «à majorité suisse», est composé de deux hommes d’affaires, Jörg Burkhart de Zürich et Hilmar Hilmarsson, basé à Greppen dans le canton de Lucerne, de IHAG Holding SA, de Zürich, ainsi que de la caisse de pension Hoffman-La Roche SA, à Bâle.

Les nouveaux propriétaires ont l’intention de maintenir à sa place la direction actuelle de l’entreprise. Unaxis se dit d’ailleurs convaincu que cette solution donne à l’avionneur «la perspective d’un avenir autonome». Elle permet également, toujours selon Unaxis, «le maintien des emplois des collaborateurs et des collaboratrices en Suisse et à l’étranger.»

Quant au montant de la transaction, aucun chiffre ne devrait être dévoilé avant que la vente soit définitivement réglée, d’ici à la fin du mois prochain. Rappelons que Pilatus, avec ses 1100 employés, a réalisé l’année passée un chiffre d’affaires de 435 millions de francs suisses.

Fondée en 1939, le constructeur de Stans a conçu au cours de son histoire plusieurs appareils à succès, destinés à des usages tant militaires que civils. La source aussi parfois de problèmes et de controverses. Dans le cas du PC-7, par exemple, Pilatus avait été à maintes reprises accusé de détourner la législation sur l’exportation de matériel de guerre.

Pierre Gobet, Zurich