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Pius Knüsel, nouveau directeur de Pro Helvetia

Pius Knüsel, un habitué du management culturel. Keystone

L'homme de l'extérieur a battu le directeur ad intérim, François Wasserfallen. Le Conseil de fondation a préféré le manager au fonctionnaire.

Ce contenu a été publié le 28 février 2002

Les 23 membres présents - sur 25 au total - réunis en séance plénière jeudi à Zurich ont mis un terme à la «course-poursuite» entre les deux candidats encore en lice en donnant l'avantage à Pius Knüsel, a dit devant la presse la présidente Yvette Jaggi, sans vouloir révéler le score. «Ce choix se fait l'écho d'une préoccupation de l'avenir de Pro Helvetia», selon elle.

«Une branche de l'économie»

En effet, la fondation doit faire face à un contexte culturel de plus en plus difficile, a expliqué sa présidente: la culture est devenue une «branche de l'économie qui jongle avec les millions» et est confrontée au «libre jeu de la concurrence». La réforme de Pro Helvetia, entamée en été 2001, réagit à cette nouvelle donne.

Après les travaux préparatoires internes - «le mérite en revient à François Wasserfallen» -, il faut maintenant tourner ses efforts vers l'extérieur, a dit Madame Jaggi. Pius Knüsel apparaissait au Conseil de fondation de Pro Helvetia comme l'homme capable de mener cette tâche à bien.

Management culturel

Cet alémanique de 44 ans est dans le management culturel depuis 1998, d'abord comme responsable du sponsoring culturel pour la Suisse de Credit Suisse, puis, depuis fin 2001, comme chef du sponsoring international de la banque.

Passionné de jazz, ce licencié en lettres de l'université de Zurich s'est auparavant spécialisé dans l'organisation de concerts et de festivals de jazz, notamment en dirigeant le club-restaurant «Moods» à Zurich.

Après quatre ans de sponsoring, où le travail est essentiellement de nature «économique», Pius Knüsel désirait retrouver un cadre où la culture est au centre des préoccupations, a-t-il expliqué.

Ouverture à l'extérieur

Il veut mettre son expérience au sein d'une grande entreprise privée au service de la fondation et ouvrir celle-ci à l'extérieur, la faire connaître. «Celui qui pense culture devra penser 'Pro Helvetia'».

Construire un réseau intégrant les acteurs principaux de la culture - comme Pro Helvetia, l'Office fédéral de la culture, Présence suisse et le Pourcent culturel Migros - est un autre objectif du futur directeur. Mais sans participation financière de sponsors, a-t-il précisé.

Sélection plus sévère

M. Knüsel œuvrera pour que le budget accordé par la Confédération soit augmenté, a-t-il assuré - il est maintenant de 33 millions de francs par année.

Parallèlement, le nouveau directeur est partisan d'une sélection plus sévère dans l'attribution des subsides, pour pouvoir accorder «plus d'argent à moins de projets» - environ 2000 par année actuellement.

Pius Knüsel entrera en fonction le 1er août prochain. Il succède à Bernard Cathomas, qui a démissionné en juin 2001.

Le Lausannois François Wasserfallen, vice-directeur de Pro Helvetia à l'époque, a assumé depuis la direction de façon intérimaire. Son sort n'a pas été encore fixé, selon la présidente de la Fondation suisse pour la culture Yvette Jaggi.

swissinfo avec les agences

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