25 ans de l´acte final d´Helsinki: la Suisse, pionnière de l´OSCE

Avec quelques jours d´avance, le siège de l´OSCE à Vienne célèbre mercredi les 25 ans de l´acte finale de la Conférence d´Helsinki. Un premier signe concret de la détente Est-Ouest, auquel la Suisse avait largement contribué à l´époque.
1er août 1975: la presse mondiale salue la signature de l’acte final de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE). Les ennemis mortels d’hier se sont assis à la même table et pratiquement tous les pays du Pacte de Varsovie et de l’OTAN adhèrent à ce nouvel «esprit d’Helsinki».
19 ans plus tard, le Mur est tombé, l’URSS n’existe plus, mais la CSCE est toujours là. En cette année 1994, la Conférence devient Organisation. Avec son élargissement à 55 pays et les bouleversements que l’Histoire vient d’imposer à la carte du continent, son rôle a bien changé. Désormais, elle se consacre surtout à la prévention des conflits et à la surveillance des processus démocratiques dans les nouveaux foyers de tension nés de l’éclatement du bloc de l’Est.
Alors que le siège permanent de l’OSCE à Vienne fête, ce mercredi, cet anniversaire, la Suisse a elle aussi des raisons de saluer des succès auxquels elle a largement contribué. Dès la phase préparatoire de la Conférence d’Helsinki en 1972, la diplomatie helvétique a fait de la réussite de ce sommet une des priorités de sa politique étrangère.
Aux côtés des autres pays neutres, la Suisse a œuvré à la résolution des questions de protocole, mais elle a également joué un rôle central dans la promulgation de l’article de l’acte final sur la liberté de circulation des journalistes et de l’information.
Un engagement qui n’a pas faibli lorsque la CSCE est devenue OSCE, puisque la Suisse a présidé l’organisation en 1996. Spécialisée dans les domaines de la diplomatie préventive, du management des crises et de la reconstruction après les conflits, elle a également placé des personnalités dans plusieurs de ses missions: Gret Haller en Bosnie, Tim Guldimann en Tchétchénie et Gérald Stoudmann à Varsovie.
Marc-André Miserez

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