Joseph Deiss à New York pour remettre en selle le PNUD

Le ministre suisse des Affaires étrangères a participé, en début de semaine, à New York, à une réunion destinée à donner un nouveau départ au PNUD, le Programme des Nations unies pour le développement.
C’était la première fois que cette agence de l’ONU, spécialiste du développement, était ainsi l’objet d’une réunion ministérielle. Les grands remèdes, il est vrai, conviennent aux grands maux. Le PNUD doit en effet faire face à une grave crise financière: en quelques années les ressources consacrées au financement des activités de base de l’organisation, présente dans 132 pays, ont presque fondu de moitié.
Des difficultés financières qui trahissent une crise de confiance. Les reproches de certains pays donateurs se sont accumulés: notamment un manque de compétence dans la gestion du Programme et des activités trop généralistes.
C’est pour y remédier qu’un programme de réformes internes a été lancé. Il vise à rendre l’organisation plus efficace, à la spécialiser aussi. Une évolution soutenue par la Suisse. «Il est nécessaire que le PNUD devienne le leader dans le domaine du développement humain. C’est cela qu’il va pouvoir faire mieux que tous les autres» explique Joseph Deiss.
Le conseiller fédéral, comme ses homologues présents à New York, est venu donner un signal politique de soutien à l’organisation. Message parfaitement reçu, si l’on en croit l’humeur presque euphorique des dirigeants du PNUD à l’issue de la réunion de lundi. «Nous sommes de retour», martelait ainsi l’un d’eux.
Reste la question financière. Berne, qui figure déjà dans les dix premiers pays donateurs, a promis pour l’année 2000 une contribution de 52 millions de francs suisses. Sur ce plan, la réunion ministérielle va peut-être marquer un tournant. Plusieurs pays en ont en tout cas profité pour annoncer une augmentation de leur contribution. Ce qui n’empêche pas Joseph Deiss de réclamer «une plate-forme financière plus sûre et plus stable» pour le PNUD.
Pierre Gobet, New York

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