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Le oui à l’ONU paraît se renforcer

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Oui: 54%. Non: 37%. Indécis: 9%. Voilà les chiffres-clés du dernier sondage de la TV alémanique avant le vote du 3 mars sur l'adhésion de la Suisse à l'ONU.

En trois mois, c’est le troisième – et ultime – sondage commandé par la télévision suisse alémanique à l’Institut GfS de Zurich. Il paraît donc très intéressant de comparer l’évolution des intentions de vote ainsi recueillies.

S’agissant du oui, on constate une courbe ascendante: de 48% en décembre, la proportion des citoyens favorables à l’adhésion de la Suisse aux Nations Unies est passé à 50%, puis à 54%. Les adversaires ne perdent pas la face pour autant: 35% en décembre, 37% en janvier et février.

Ni défection, ni trahison

Autrement dit, on n’assiste depuis trois mois à aucune mutation vraiment spectaculaire des deux camps. On peut même conclure qu’il n’y a, parmi les partisans et adversaires de l’adhésion, «ni défection ni trahison» de fraîche date. L’ONU, c’est un sujet sur lequel on ne change plus d’avis.

C’est par conséquent du côté des indécis qu’il faut chercher l’explication de la relative montée du oui: deux tiers de ceux qui hésitaient encore avant le début de la campagne semblent s’être ralliés à l’idée d’une entrée à l’ONU.

Le sondage GfS (réalisé la semaine dernière avant «Arena», l’émission phare de la télévision suisse alémanique) montre aussi qu’une nette majorité de partisans de l’adhésion s’attend à un oui massif. Alors que, du côté des opposants, on sent un peu de défaitisme: un «neinsager» sur trois s’attend plutôt à la défaite.

Le sceau de la double majorité

Pour être effective, la décision suisse d’adhérer aux Nations Unies doit être entérinée non seulement par un vote majoritaire des citoyens, mais aussi par la majorité des 23 États cantonaux du pays. C’est là surtout que réside la principale inconnue du scrutin du 3 mars.

De ce point de vue, les sondages sont actuellement dans l’incapacité de fournir une réponse tout à fait convaincante. L’Institut GfS se risque cependant à émettre l’hypothèse que le oui l’emportera dans 9 cantons, à savoir les 6 cantons francophones, ainsi qu’à Bâle, Zurich et Berne.

Il en manquerait donc trois, à trouver dans cet arc électoral incertain qui va de Soleure aux Grisons, en passant par les cantons d’Argovie, Lucerne, Zoug, Schaffhouse et Saint-Gall.

Cela fait encore beaucoup d’hypothèses, même si un autre sondage, publié il y a quinze jours dans la presse dominicale, laissait entendre qu’une majorité claire de cantons était désormais acquise à l’adhésion. A comparer avec le sondage que doit bientôt publier la radio-TV romande. Et à vérifier le 3 mars.

Bernard Weissbrodt

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