An 2000: la Genève internationale prépare le sommet social de l’ONU
Dans la Genève internationale, le grand rendez-vous de l’an 2000 est programmé pour fin juin: l’Assemblée générale de l’ONU tiendra au Palais des Nations une session spéciale consacrée au suivi de la Conférence qui s’était déroulée à Copenhague en 1995.
Dans la Genève internationale, le grand rendez-vous de l’an 2000 est programmé pour fin juin: l’Assemblée générale de l’ONU tiendra au Palais des Nations une session spéciale consacrée au suivi de la Conférence qui s’était déroulée à Copenhague en 1995.
Dans la dernière décennie, l’ONU a organisé pas moins de douze conférences mondiales, du Sommet pour les enfants au Sommet de l’alimentation. Qu’en reste-t-il? Pour se donner les moyens de répondre à cette question, l’Assemblée générale des Nations Unies a imaginé de consacrer quelques sessions extraordinaires à vérifier le bien-fondé des grandes options prises dans ces conférences et à mesurer l’application des changements annoncés. C’est ainsi qu’en juin 1997, cinq ans après Rio, le Sommet Planète Terre plus 5 a été organisé à New York. En l’an 2000, c’est Genève qui abritera le suivi du Sommet de Copenhague pour le développement social.
En 1995, une bonne centaine de chefs d’Etat avaient pris la résolution, en dix points, de tout faire pour éliminer la pauvreté. Il s’agit là, disaient-ils, d’un «impératif éthique, social, politique et économique». Le grand rendez-vous manqué de l’OMC, à Seattle il y a quelques semaines, est venu leur rappeler, de manière spectaculaire, qu’ils avaient des promesses à tenir et qu’ils ne semblaient pas en prendre le chemin. Bien au contraire. L’écart entre les riches et les pauvres s’accroît, de même que l’insécurité vis-à-vis de l’emploi. Les filets de protection sociale s’amenuisent, idem pour l’offre des services publics de base.
Les préparatifs de cette session vont bon train. Les rapports s’accumulent, les réunions préparatoires aussi. Il faut reconnaître les échecs et en analyser les causes, il faut montrer les succès et trouver le moyen de les multiplier. Rien de neuf dans la rhétorique. Mais ceux qui savent ce que pauvreté et exclusion veulent dire pourront-ils faire entendre leur voix ailleurs que dans la rue, comme ce fut le cas à Seattle? La Suisse et Genève ont en tout cas décidé, parallèlement à l’événement onusien, d’organiser un lieu ouvert de débats et de dialogue sur les questions du développement social. L’objectif avoué de ce «Forum Genève 2000» – puisque c’est son nom – est précisément de contribuer à la recherche de nouvelles formes de coopération entre les gouvernements et la société civile.
Bernard Weissbrodt

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