L’armée liquide son surplus d’armes

En pleine réforme, l'armée suisse n'a plus besoin d'autant d'armes que par le passé. Le ministère de la Défense va renoncer aux armes qui ne sont pas indispensables.
L’armée va notamment liquider une bonne partie de ses stocks d’avions et de chars.
Le Groupement de l’armement a été chargé de vendre les équipements qui ne seront plus utilisés, a indiqué Samuel Schmid. Le ministre de la Défense s’exprimait dans une lettre à ses collaborateurs qui a été distribuée à la presse.
Financer la réforme
Le produit de ces ventes doit servir à réduire les frais liés à la réforme Armée XXI. Une réforme qui, rappelons-le, s’oriente vers une armée plus technologique mais moins nombreuse (de 360 000 à 140 000 soldats).
La réduction des stocks d’armes favorisera en outre la diminution des coûts d’exploitation.
Actuellement, ces derniers ne permettent en effet pas de procéder à tous les investissements nécessaires pour moderniser les forces armées, selon Samuel Schmid.
Il s’agit donc de renoncer au matériel dont la Suisse peut se passer pour maintenir la puissance de combat de l’armée. «Pour des questions économiques, une réserve d’armes désuètes, mais en principe encore aptes à l’engagement, est peu judicieuse», lit-on dans la lettre du ministre.
Ce plan de liquidation pourrait rapporter entre 100 à 150 millions de francs par an, a estimé dans les colonnes de l’Hebdo le colonel Jakob Baumann, chef du groupe de la planification à l’état-major général.
Plan par étapes
La vente du matériel en surplus se fera par étapes entre 2003 et 2008 selon un plan élaboré par l’état-major général de l’armée. En tout, 17 systèmes d’armes sont touchés.
L’armée va notamment se débarrasser de ses 217 chars obusiers blindés M 109 et de ses 406 chars de conduite de tir ou de commandement.
Du côté de l’aviation, la flotte des Tiger passera de 85 à 54 unités jusqu’à l’introduction de nouveaux avions de combat. Les 20 Mirage III seront quant à eux remplacés par des drones.
swissinfo avec les agences
Parmi les armes liquidées, signalons notamment:
402 mortiers lourds de 12 cm
12 jets d’entraînement Hawk
45 pièces de DCA moyenne
28 hélicoptères Alouette III
30 chars poseurs de pont
La Suisse ne peut pas vendre son surplus d’armes à n’importe quel pays.
La législation suisse ne permet pas d’exporter du matériel militaire dans des zones de conflit.
Le Parlement suisse ou encore le pays où certaines armes sensibles (avions de chasse par exemple) ont été achetées peuvent avoir leur mot à dire.

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