La Suisse membre du Pacte de stabilité pour les Balkans

Depuis mercredi, la Suisse est officiellement membre à part entière du Pacte de stabilité pour les Balkans, une structure lancée en mai de l´année dernière par l´Union européenne. Jusque-là, Berne n´avait droit qu'à un siège d'observateur.
C’est le ministre des Affaires étrangères Joseph Deiss lui-même, qui a annoncé jeudi la bonne nouvelle. Au début du mois déjà, les diplomates suisses avaient reçu, lors d’une réunion à Salonique, l’assurance d’un changement de statut, au même titre que le Canada, la Norvège et le Japon.
Une décision qui équivaut pour la Suisse à une reconnaissance de son engagement dans le sud-est de l’Europe, plus élevé que celui de certains pays de l’Union. C’est aussi le fruit d’un long travail de lobbying, accompagné d’un coup de gueule de Franz von Däniken. Fin mars, le secrétaire d’Etat avait menacé de réduire la contribution helvétique au Pacte.
La Suisse rejoint ainsi la trentaine de pays fondateurs: ceux de l’Union européenne, les Etats-Unis et les pays de la région. Le président bulgare Petar Stoyanov, qui était jeudi à Berne, a salué lors d’une conférence de presse l’admission de la Suisse en tant que membre à part entière.
Joseph Deiss a souligné à cette occasion qu’il croyait à la philosophie du Pacte de stabilité pour les Balkans, qui vise d’une part à permettre la reconstruction de la région, frappée par la guerre du Kosovo, et d’autre part à assurer sa stabilité à long terme. A noter que le total de la contribution de la Suisse atteint 200 millions de francs.
swissinfo avec les agences

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