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Le Conseil de l’Europe sanctionne la Russie avec la majorité de la délégation suisse

L’Assemblée du Conseil de l’Europe demande la suspension de la Russie et prive les députés russes du droit de vote. Les parlementaires européens ont ainsi opté pour la ligne dure, à l’image de la plupart des membres de la délégation suisse.

L’Assemblée du Conseil de l’Europe demande la suspension de la Russie et prive les députés russes du droit de vote. Les parlementaires européens ont ainsi opté pour la ligne dure, à l’image de la plupart des membres de la délégation suisse.

La demande de suspension est sans précédent dans le demi-siècle d’histoire du Conseil de l’Europe. Face aux violations des droits de l’homme en Tchétchénie, l’Assemblée a finalement refusé de laisser une nouvelle chance à la Russie.

La majorité des députés suisses a soutenu cette position, y compris le radical neuchâtelois Claude Frey qui, pourtant, a longtemps prôné le maintien du dialogue coûte que coûte avec la Russie. Il a changé d’avis cette semaine lorsque Mary Robinson, Haut-Commissaire aux droits de l’hommes de l’ONU, s’est vu refuser la visite de certaines régions en Tchétchénie, et s’est heurtée à une porte close chez le président russe Vladimir Poutine.

Dès lors pour Claude Frey un nouveau report des sanctions, un nouvel ultimatum n’a pas de sens. Un sentiment partagé notamment par le radical tessinois Dick Marty, par la socialiste zurichoise Lili Nabholz et par sa coreligionnaire bernoise Ruth-Gaby Vermot.

Seuls deux députés suisses ont défendu la ligne modérée. Le socialiste zurichois Andreas Gross estime qu’une suspension de la Russie revient à appliquer une médication autoritaire sur un enfant, au risque d’être inefficace et de provoquer des effets secondaires. L’UDC zurichoise Lisbeth Fehr, vice-présidente de la délégation suisse, est du même avis. Mais la majorité de l’Assemblée a préféré la fermeté.

Privée de droit de vote, la quasi-totalité de la délégation russe a quitté l’hémicycle de Strasbourg en signe de protestation.

Thierry Zweifel

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