Soutien massif à la Fondation Suisse solidaire
Les oeuvres d'entraide et plusieurs personnalités ont répété lundi leur soutien à la création de la Fondation Suisse solidaire. A deux semaines de l'ouverture du débat parlementaire, elles ont appelé le Conseil national à se prononcer en faveur de ce projet.
L’Association de soutien, qui regroupe plus de 900 personnalités de tous horizons politiques, et le Forum des oeuvres d’entraide pour la Fondation saluent notamment le projet élaboré par le Conseil des Etats pour assurer le financement de la nouvelle institution. Elles engagent le National à le soutenir «sans le diluer» et à le soumettre sans délai au verdict populaire.
La Chambre des cantons propose de répartir les revenus issus du produit de la vente de l’or excédentaire de la Banque nationale à parts égales entre la Fondation, l’AVS et les cantons. Ce contre-projet à l’initiative de l’Union démocratique du centre (UDC), qui veut attribuer tout l’or à l’AVS, est «un compromis politiquement convaincant» et «une chance à saisir».
Grand consensus
Le grand consensus qui règne est remarquable, a souligné le directeur de Caritas Suisse, Jürg Krummenacher, devant la presse. La peur de perdre encore une fois en votation populaire sur le terrain délicat de la politique extérieure n’a plus cours, a-t-il déclaré.
Et de saluer ironiquement l’UDC, qui, avec son initiative, a contraint les autres partis à chercher un compromis viable. Il faut distinguer la Fondation du débat sur le rôle de la Suisse entre 1939 et 1945, a pour sa part déclaré Pierre de Senarclens, membre du Conseil de la Croix-Rouge.
En Suisse et à l’étranger
Il s’agit d’une oeuvre tournée vers l’avenir et non du résultat de pressions extérieures. Avec elle, la Suisse pourra augmenter sa contribution à l’aide au développement, selon M. de Senarclens. La Fondation permettra aussi de resserrer les mailles encore trop larges du filet social suisse, a ajouté Olga Manfredi de Pro Infirmis.
Enfin, elle pourra lancer une vague de fond vers une meilleure égalité des chances entre jeunes, a estimé Stéphane Montangero. De son côté, le président du Conseil suisse des activités de jeunesse a bon espoir qu’une limite supérieure d’âge sera maintenue pour les membres du conseil de la Fondation même si la commission préparatoire du National propose d’y renoncer.
Les oeuvres d’entraide sont aussi réservées quant au projet de ne plus exiger une répartition «équilibrée» de l’aide entre la Suisse et l’étranger. Il est plus que douteux de croire que verser davantage d’argent dans le pays s’avèrera payant en termes de tactique électorale, a commenté M. Krummenacher.
swissinfo avec les agences
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