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Berne-Bruxelles: relations à améliorer

Lors de négociations futures, la Suisse devra reprendre l'acquis législatif européen si elle veut avoir accès au marché, a dit lundi le président du Conseil de l'Union européenne (UE) Herman Van Rompuy. En visite à Bruxelles, la présidente de la Confédération Doris Leuthard est restée quant à elle prudente dans ses déclarations.

Doris Leuthard, qui est également ministre de l’Economie, a rencontré M. Van Rompuy et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso. Il est juste de réfléchir à l’amélioration et à la simplification des relations bilatérales, «mais nous verrons comment cela sera mis en pratique», a-t-elle dit à l’issue de l’entretien.

De son côté, l’UE souhaite des relations «plus fluides» et plus simples, ce qui faciliterait la gestion des plus de 120 accords bilatéraux. Ces accords sont, aux yeux de l’UE, trop statiques et difficiles à adapter au droit européen lorsqu’il évolue.

De plus, de gros points de discorde existent dans certains dossiers désormais bloqués, comme la fiscalité, et plus précisément les impôts cantonaux pour les holdings.

Les discussions ont également porté sur la situation économique et la crise de l’euro. Doris Leuthard a expliqué que la Suisse avait un intérêt au redressement économique de l’Union européenne, même si elle n’en fait pas partie. «Nous sommes solidaires, nous voulons une Europe forte, économiquement crédible», a-t-elle dit.

«La Suisse a un niveau de dette de 39% du PIB (Produit intérieur brut), nous remplissons les critères de Maastricht, s’ils existent encore, a-t-elle ajouté sur le ton de l’ironie. Et nous espérons que le président (Van Rompuy) réussisse avec son groupe de travail à trouver un mécanisme pour l’avenir qui stabilise la situation, restaure la confiance et positionne à nouveau l’Europe là où elle doit être».

Les critères de Maastricht sont ceux que les pays candidats à l’euro doivent respecter, notamment en matière de limitation du déficit public (pas plus de 3% du PIB) et de maîtrise de la dette publique (limitée à 60% du PIB). Ces derniers critères sont aussi ceux que les pays membres de l’Union européenne et de la zone euro doivent respecter dans le cadre du Pacte de stabilité.

Or, le Pacte a volé en éclats avec la crise financière et économique en Europe. La quasi totalité des pays de l’UE, 24 sur 27, font aujourd’hui l’objet de procédures pour déficit excessif. De nombreux Etats dépassent aussi la limite fixée pour la dette.

swissinfo.ch et les agences

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