Mardi à Berne, le conseiller fédéral Didier Burkhalter a lancé cette allusion aux listes de noms volées aux banques suisses qui intéressent tant le fisc allemand. Pour le ministre de l'Intérieur, il s’agit de «stabiliser les relations de la Suisse avec ses voisins».
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«Face aux vagues déferlantes qui s’abattent sur la Suisse, la solution est de stabiliser les relations avec nos principaux partenaires», a affirmé le radical lors de la conférence consacrée à ses 100 jours passés au gouvernement. Or, l’Allemagne est «notre premier partenaire».
Pour Didier Burkhalter, qui se montre prudent, il n’est donc pas question de suspendre les négociations concernant un accord de double imposition, en cours depuis l’automne et reconnaissant l’évasion fiscale. Le gouvernement a choisi l’option du gel dans le cas de la ratification du traité avec la France, après l’affaire des données bancaires volées à HSBC.
Le Conseil fédéral va traiter cet objet dans sa séance de mercredi et le ministre de l’Intérieur n’a pas voulu en dire plus. Un décision concernant l’Allemagne sera certainement prise. «Je m’y tiendrai ensuite», a-t-il assuré, plaidant en faveur de l’importance de la collégialité gouvernementale.
Quant au bilan de ses 100 jours, M. Burkhalter ne veut pas révolutionner le système, mais le renforcer. Il se donne trois priorités: réduire de trois points la hausse des primes maladie 2011, améliorer les soins, consolider la sécurité sociale et la formation.
swissinfo.ch et les agences
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