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Conseil fédéral: un départ non consulté qui dérange

Au surlendemain de l’annonce de la démission d'Hans-Rudolf Merz, les journaux du dimanche reviennent largement sur la double élection à venir au Conseil fédéral. Plusieurs chefs de partis et politiciens souhaitent qu’Hans-Rudolf Merz et Moritz Leuenberger, les deux ministres démissionnaires, trouvent une date commune de sortie.

Les présidents du Parti démocrate-chrétien (PDC / centre droit) et du Parti libéral-radical (PRD / droite) souhaitent que Moritz Leuenberger, dont le départ a été rendu public le 9 juillet, quitte le Conseil fédéral (gouvernement) en octobre, soit en même temps qu’Hans-Rudolf Merz, plutôt qu’en décembre, comme il l’a annoncé initialement.

Pour Christophe Darbellay, président du PDC, les arguments avancés par Moritz Leuenberger pour justifier son départ en décembre sont «une plaisanterie». «Ce n’est pas possible qu’il reste six mois juste pour pouvoir assister au percement du tunnel du Gothard et à la conférence sur le climat de Cancun», a-t-il dit dans une interview à la Zentralschweiz am Sonntag et à la Südostschweiz am Sonntag.

Le président du PLR Fulvio Pelli partage l’opinion de son homologue démocrate-chrétien. Moritz Leuenberger doit envoyer «maintenant» sa lettre de démission, affirme-t-il dans la NZZ am Sonntag.

Interrogée samedi par l’Agence télégraphique suisse (ATS), la cheffe du groupe socialiste aux Chambres fédérales Ursula Wyss avait elle aussi estimé que deux élections séparées au gouvernement n’étaient pas souhaitable, tout en soulignant que la décision finale revient à Moritz Leuenberger. Or ce dernier campe sur sa position.

Les spéculations quant au nom du successeur de Hans-Rudolf Merz vont également bon train dans la presse dominicale. Selon un sondage effectué par le SonntagsBlick peu après l’annonce de la démission du ministre des Finances, la conseillère d’Etat (ministre) saint-galloise libérale-radicale Karin Keller-Sutter obtient les faveurs de la vox populi. Elle devance le président du parti Fulvio Pelli et le député bernois Johann Schneider-Ammann.

D’après la SonntagsZeitung, Johann Schneider-Ammann serait d’ailleurs prêt à se lancer dans la course. Président de Swissmem, organisation faîtière de l’industrie des machines, l’entrepreneur bernois disposerait selon le journal alémanique d’un large soutien parmi les parlementaires et aurait les meilleures chances d’être élu.

Le président du PLR Fulvio Pelli souligne pour sa part qu’un futur conseiller fédéral libéral-radical pourrait ne rester en fonction qu’une année. Le PLR est en effet prêt à renoncer à son second siège s’il est dépassé par le PDC lors des élections fédérales de 2011.

swissinfo.ch et les agences

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