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La jeunesse n’attendra pas pour changer le monde

Une manifestation contre le changement climatique à Lausanne, en Suisse, en 2019.
Une manifestation contre le changement climatique à Lausanne, en Suisse, en 2019. Keystone / Jean-christophe Bott

De jeunes activistes étaient invités la semaine dernière à présenter leurs propositions pour relever les défis planétaires aux Nations unies à Genève. swissinfo.ch les a rencontrés.

C’est dans le cadre du Sommet des jeunes activistes (YAS) que 6 jeunes activistes ont présenté leurs projets au siège des Nations unies à Genève. L’objectif de l’événement était de mettre en lumière leurs solutions concrètes pour surmonter certains défis planétaires et inspirer d’autres jeunes à passer à l’action.

«Notre présence ici envoie un signal aux activistes du monde qu’ils peuvent être entendus, que les voix des jeunes femmes comptent et que la jeunesse prend les choses en main», a déclaré Stacy Dina Adhiambo Owino, une jeune Kényane qui a créé une application visant à protéger les jeunes filles des mutilations génitales.

Des élèves du canton ont assisté à l’événement au Palais des Nations à Genève, tandis que des jeunes issus de plus de 140 pays l’ont suivi en ligne.

«Ce qui me préoccupe le plus, c’est que les enfants ne réalisent pas leur potentiel. Nous avons si souvent été rabaissés, et je ne veux plus que cela se produise. Je veux que ces élèves se rendent compte qu’ils et elles peuvent faire ce qu’on les a découragés de faire», a souligné Gitanjali Rao.

Gitanjali Rao, qui a fêté ses 16 ans la semaine dernière, est la plus jeune des six activistes mis en avant à l’occasion du YAS. Mais ses inventions qui permettent de détecter l’eau contaminée, de prévenir la dépendance aux opioïdes et de lutter contre le cyberharcèlement lui ont déjà valu d’être nommée «enfant de l’année» par le magazine américain Time.

Les jeunes n’ont pas été les seuls à être inspirés par le travail des activistes. Tatiana Valovaya, Directrice générale de l’Office des Nations unies à Genève (ONUG), et Michelle Bachelet, Haute-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, figuraient parmi les hauts fonctionnaires de l’ONU participant à l’événement.

«Vous faites des suggestions, vous trouvez des solutions, vous passez de la parole aux actes et, bien sûr, vous ne cessez de nous pousser, nous, l’ancienne génération, à prendre des décisions et à agir aujourd’hui», a déclaré Tatiana Valovaya à la jeune assemblée.

«Vous avez influencé des débats d’importance nationale mais aussi internationale, et favorisé le changement social, notamment en exigeant un siège à la table des négociations et en demandant des comptes aux gouvernements et aux entreprises pour leur inaction face au changement climatique», a poursuivi Michelle Bachelet.

Quelques jours après la clôture de la COP 26 à Glasgow, le message des jeunes activistes était clair: leur génération n’attend pas les directives des autorités.

«Ça fait plaisir de voir qu’il y a des jeunes autour du monde qui font du super boulot et qui arrivent à montrer qu’en fait, peu importe l’âge qu’on a, peu importe les diplômes ou l’endroit où l’on est. Si on travaille dur, les résultats parlent d’eux-mêmes et on arrive de plus en plus à gagner en crédibilité», a déclaré Titouan Bernicot, qui vit en Polynésie française. Le jeune activiste a monté un projet de restauration des récifs coralliens.

«Je pense qu’il est important que les jeunes agissent et prennent leurs responsabilités, pour assurer leur avenir et construire le monde dont ils rêvent», a quant à elle affirmé Louise Mabulo, qui aide les agriculteurs et agricultrices des Philippines à s’adapter au changement climatique.

«Ma génération n’a pas peur, ma génération sait ce qui se passe dans le monde et elle ne se tait pas, ce qui est une très bonne chose»: ce sont les mots de José Quisocala Condori, qui, à l’âge de 16 ans, a déjà créé une banque visant à sortir les enfants de la pauvreté et à encourager le recyclage.

>> Entretien avec les cinq jeunes activistes présents en personne à Genève:

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