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Le Pacte mondial de l’ONU s’achève sur un bilan positif

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est montré satisfait de la réunion de Genève. Keystone

Le secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-moon a tiré un bilan positif du sommet du Pacte mondial, vendredi à Genève. Les entreprises se sont en particulier engagées à lutter contre les changements climatiques.

Lancée en 1999 au Forum économique mondial de Davos, cette initiative des Nations Unies vise à amener le monde économique à assumer ses responsabilités.

«Il est parfaitement clair que le développement durable et l’expansion des marchés vont de pair», a déclaré Ban Ki-moon aux mille délégués, dont 600 dirigeants d’entreprises, rassemblés depuis jeudi à Genève, en clôturant les travaux à la mi-journée.

Le secrétaire général a évoqué «une nouvelle phase de la mondialisation fondée sur la coopération internationale et le développement durable».

Des paroles aux actes

Ban Ki-moon a appelé les participants à mettre en œuvre les principes du Pacte et à les diffuser tout au long de la chaîne de production jusqu’aux sous-traitants locaux. Il a souhaité que les dirigeants d’entreprises passent des paroles aux actes d’ici le prochain sommet dans trois ans.

Il a demandé aux ONG et à la société civile de rester vigilants. Les délégués ont adopté par acclamations la Déclaration de Genève dans laquelle ils s’engagent à traduire dans le concret les principes du Pacte de l’ONU sur le respect des droits de l’homme, des normes sociales, de l’environnement et la lutte contre la corruption.

Plusieurs initiatives ont été lancées à l’occasion du sommet. Plus de 150 entreprises ont ainsi adopté une déclaration commune dans laquelle elles annoncent qu’elles vont prendre des mesures pour réduire leurs émissions de CO2.

Prise de conscience

«C’est un point de départ», a expliqué le directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) Achim Steiner. Le responsable de l’ONU a souligné que les entreprises ont un rôle moteur à jouer pour développer de nouvelles technologies respectueuses du climat.

«Cette déclaration marque une prise de conscience de la part des milieux économiques. Il y a deux ans encore, le changement climatique n’était pas pris au sérieux», a-t-il dit.

Le président du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) Rajendra Pachauri a aussi salué l’engagement des milieux d’affaires. Il a souhaité en même temps que les entreprises signataires fassent rapport de manière régulière sur les mesures qu’elles ont effectivement prises.

Crise de l’eau

Les dirigeants de six multinationales ont par ailleurs appelé leurs pairs à prendre des mesures urgentes pour résoudre la crise de l’eau.

Les six multinationales, Nestlé, Coca-Cola, Levi Strauss, Läckeby Water Group, Suez, SABMiller, ont lancé le «CEO Water Mandate» (projet pour l’eau des PDG). Il est destiné à aider les entreprises à économiser l’eau dans toutes leurs activités.

En outre, les participants ont discuté des «principes pour des investissements responsables», soutenus par quelque 200 institutions, et destinés à disséminer les principes de l’ONU au sein des marchés financiers.

swissinfo et les agences

Le Pacte mondial s’est déroulé à Genève du 5 au 6 juillet.
Il regroupe actuellement 4000 entreprises dans 116 pays.
1000 délégués, dont 600 chefs d’entreprises, ont participé à la réunion de Genève.
Le gouvernement suisse était représenté par le chef de la Direction du développement et de la coopération Walter Fust et par le directeur du Secrétariat d’Etat à l’économie Jean-Daniel Gerber.
Les dirigeants de 28 entreprises suisses étaient présent, parmi lesquelles ABB, Credit Suisse, Novartis, Migros, UBS, Nestlé, Holcim ou encore Adecco.

L’idée a été lancée en 1999 au Forum économique mondial de Davos par le Secrétaire général de l’ONU de l’époque, Kofi Annan.

Le but est d’amener le monde économique à s’engager pour le respect des droits de l’homme, de la responsabilité sociale et de l’environnement.

Pour participer au Pacte, les chefs d’entreprise doivent adresser une courte lettre au secrétaire général de l’ONU dans laquelle elles exposent leur volonté de se doter de standards sociaux et écologiques minimaux.

Plusieurs organisations non gouvernementales, comme la Déclaration de Berne, restent sceptiques face à cette initiative. Elles estiment que le Pacte mondial permet surtout aux entreprise de se donner une bonne image à moindre coût.

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