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Les USA, mauvais élèves des droits de l’homme?

Les Etats-Unis ont présenté pour la première fois leur rapport global sur les droits de l’homme au Conseil réuni à Genève. A l’occasion du débat sur l’examen du rapport, plusieurs pays, dont la Suisse, ont critiqué la mauvaise performance américaine.

A la tête d’une délégation d’une trentaine de personnes, la responsable américaine pour les organisations internationales Esther Brimmer a renouvelé le profond engagement de l’administration Obama en faveur du multilatéralisme, des droits de l’homme et de l’Etat de droit.

Pourtant, à l’heure du débat, les critiques ont plu sur les Etats-Unis. Cuba a dénoncé tour à tour la détention de militants cubains aux Etats-Unis, les crimes de guerre en Irak et en Afghanistan, le traitement des peuples indigènes aux Etats-Unis.

Le Venezuela a suivi en demandant notamment à Washington de ratifier les conventions de l’ONU non signées, de fermer la base américaine de Guantanamo et d’abolir la peine de mort. Des demandes reprises par la Suisse. L’ambassadeur de Suisse à l’ONU Dante Martinelli a recommandé aux Etats-Unis d’instaurer à tous les niveaux un moratoire sur les exécutions en vue d’abolir la peine de mort. Il a aussi souhaité que les délinquants de 18 ans condamnés bénéficient d’une liberté conditionnelle.

L’ambassadeur a en outre constaté que la base américaine de Guantanamo à Cuba n’est toujours pas fermée. Encore 174 personnes y sont détenues pour une durée indéterminée. Dante Martinelli a invité les Etats-Unis à «trouver une solution pour toutes les personnes encore détenues.»

La Russie a dénoncé les violations commises pendant la guerre contre le terrorisme. Et l’Iran a demandé l’interdiction de la torture et l’invitation des rapporteurs de l’ONU à Guantanamo, la fermeture des prisons secrètes, la fin des opérations clandestines et la poursuite des criminels de guerre. Des thèmes repris par le Nicaragua.

Les 192 Etats membres de l’ONU doivent présenter leur rapport global devant le Conseil des droits de l’homme dans un délai de quatre ans. Et tous les Etats membres de l’ONU peuvent faire des recommandations au pays examiné par le Conseil.

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