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Pour une Suisse au Conseil de sécurité

Micheline Calmy-Rey, fervente partisane de l'engagement international de la Suisse. Keystone

Cinq ans après l'adhésion de la Suisse à l'ONU, Micheline Calmy-Rey veut lancer la discussion sur une candidature au Conseil de sécurité.

La présidente de la Confédération, qui est également ministre des Affaires étrangères, tire un bilan positif de ces cinq ans et appelle à un renforcement des engagements du pays sur la scène internationale.

«Il n’y a pas de doute que la participation suisse aux Nations Unies a contribué à renforcer la présence et la crédibilité de notre pays dans le monde», souligne lundi Micheline Calmy-Rey.

Et de rappeler l’importance de l’engagement du pays, non seulement politique, mais aussi financier. Sur les 192 Etats membres de l’ONU, la Suisse est en effet son 14e contributeur financier. En 2007, Berne aura ainsi participé pour 126 millions de francs au budget de l’organisation.

Une place au Conseil de sécurité

La Suisse entend bien poursuivre dans cette voie, et même renforcer sa position institutionnelle au sein de l’ONU. Elle envisage, à moyen terme, soit à l’horizon 2020, une éventuelle candidature au Conseil de sécurité, comme déjà évoqué dans le rapport de politique extérieure 2007 porté à la connaissance du gouvernement.

Cela doit désormais être discuté dans les milieux et les organisations intéressés, a déclaré la ministre des Affaires étrangères.

La Suisse veut être représentée dans les principales divisions de l’organisation. Une éventuelle candidature à la Commission de consolidation de la paix est aussi avancée, dès 2011.

Jeter des ponts

La Suisse entend donc poursuivre son rôle, qu’elle voit comme celui d’un pays à l’écart des grandes alliances, qui facilite la recherche de solutions et jette des ponts vers les pays du Sud.

Micheline Calmy-Rey s’est par ailleurs exprimée en faveur d’une consolidation des contributions pour les missions de maintien de la paix.

Elle n’a toutefois pas donné d’informations concernant un éventuel engagement de la Suisse pour la nouvelle mission de paix au Darfour.

Selon son ministère, le coût d’une telle participation s’élèverait à quelque 40 millions de francs.

swissinfo et les agences

1945: acte de fondation des Nations Unies à San Francisco.

1946: le Palais de la Société des Nations de Genève devient le siège européen de l’ONU.

1986: 75% du peuple et des cantons suisses rejettent la proposition d’adhérer à l’ONU.

1998: lancement d’une nouvelle initiative en faveur d’une adhésion à l’ONU.

2002: le 3 mars, le peuple approuve le projet d’adhésion à une courte majorité et, le 10 septembre, la Suisse devient le 190e Etat membre.

Le Conseil de sécurité est l’organe le plus puissant de l’ONU. Il est le seul à pouvoir décider de sanctions, qui peuvent aller du boycott économique à l’intervention militaire.

L’article 24.I. de la Charte des Nations Unies lui confère «la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales».

Ses cinq membres permanents sont les Etats Unis d’Amérique, la Russie, la Grande-Bretagne, la France et la Chine. Ils disposent du droit de veto sur les décisions.

Le Conseil compte également dix membres non permanents, élus tous les deux ans par l’Assemblée générale.

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