Six mois après la secousse du 12 janvier qui a détruit Port-au-Prince et ses environs, les besoins restent énormes à Haïti toujours en ruine. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) relève notamment que des milliers d’enfants souffrent toujours de malnutrition et de maladies.
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L’Unicef a rapporté lundi, lors d’un bilan intermédiaire à Cologne, Genève et New York, que «la situation des enfants en Haïti était très difficile.» Françoise Gruloos-Ackermans, responsable d‘Unicef à Haïti, note qu‘ «on doit renforcer la protection et l’engagement envers les plus jeunes. L’aide d’urgence et les mesures de longue durée doivent être mieux coordonnées. Durant les 18 prochains mois, l’aide d’urgence est indispensable.»
Les enfants font face à des problèmes spécifiques. Terre des Hommes Suisse a constaté une forte augmentation des agressions sexuelles contre ces derniers, en raison notamment de la promiscuité dans les camps et de la fuite de milliers de détenus incarcérés pour ce motif.
Plus d’un million de personnes sont toujours hébergées dans des camps, selon Unicef, les enfants représentent la moitié de ce chiffre. «Les gens ont une tente au-dessus de la tête et c’est tout», explique Hugo Fasel, directeur de Caritas Suisse actuellement sur place.
«Les pluies ont déjà commencé, et même avec un vent d’une intensité normale, des tentes sont emportées», note Guerty Aimé, coordinatrice de Terre des Hommes Suisse à Haïti.
Malgré le dix milliards de dollars annoncés sur cinq ans, le directeur de Caritas ne constate aucun signe de reconstruction. Et il craint que l’argent promis lors de la conférence des donateurs, fin mars, n’atteigne pas l’île. «Le danger est grand que le pays soit simplement oublié.»
Soutenu par la chaîne du bonheur, Caritas Suisse achève actuellement son programme d’aide d’urgence d’un coût de 3,5 millions de francs. L’organisme commence un phase de reconstruction, qui prévoit à terme, la mise sur pied de 1’700 maisons et de cinq écoles.
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