Pollution: les cantons font pression sur Berne
Les cantons lancent un appel au gouvernement pour qu'il mette en œuvre un plan d'action contre la pollution de l'air due aux poussières fines, mais aussi à l'ozone.
Selon les responsables cantonaux du dossier environnement réunis jeudi à Berne, des mesures temporaires ne sont pas suffisantes.
Les limitations et interdictions ne sont que des mesures d’urgence, estime la Conférence suisse des directeurs de l’environnement (DTAP).
Et de souligner que la lutte contre la poussière fine et l’ozone est plus efficace lorsque le dégagement de polluants est réduit, à long terme, à la source.
La DTAP ajoute que des incitations financières peuvent également constituer de précieuses impulsions.
Ces mesures relevant de la Confédération, la conférence va intervenir auprès de l’ensemble du Conseil fédéral (gouvernement) pour qu’il engage le plan d’action du Département fédéral de l’environnement (DETEC) contre la poussière fine.
Ce plan prévoit neuf mesures dont l’introduction de l’obligation d’un filtre à particules pour les voitures diesel neuves, un renforcement des normes concernant les chauffages au bois et l’incinération des déchets forestiers, ainsi que des incitations fiscales pour les transporteurs polluant peu.
Dans une prise de position, le TCS table également sur des mesures efficaces intervenant à la source du problème. Pour lui, la limitation de la vitesse à 80km/h ne déploie aucun effet.
Des mesures temporaires
Les cantons ont par ailleurs adopté jeudi des concepts communs d’information et d’intervention contre la poussière fine et le smog estival.
Selon la DTAP, les mesures d’intervention temporaires qui relèvent des compétences cantonales ne devraient pas se limiter au trafic privé, mais impliquer tous les auteurs de pollution.
Dans des situations critiques, des restrictions, l’interdiction d’allumer des feux et des dispositions administratives contraignantes sont envisageables.
Les cantons peuvent également prendre des mesures incitant à l’utilisation des transports publics, par exemple.
Pour les directeurs cantonaux de l’environnement, il faut absolumemt que des mesures rapides et coordonnées puissent être mises en œuvre régionalement, en cas d’apparition de phénomène d’inversion météorologique.
swissinfo et les agences
Les particules fines sont formées de particules primaires issues des processus de combustion. Les particules les plus problématiques sont celles qui proviennent des gaz d’échappement des moteurs diesel.
En raison de leur petite dimension, ces particules peuvent pénétrer profondément dans les voies respiratoires et avoir de graves conséquences sur la santé.
Le smog estival correspond aux concentrations trop élevées d’ozone qui se forme à la surface de la terre sous l’effet des rayons du soleil.
Les polluants émis par le trafic motorisé, l’industrie et l’agriculture en sont les premiers responsables. Des concentrations trop élevées d’ozone sont nocives pour la santé.
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