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Pour Sepp Blatter, la FIFA est en bonne santé

A Tokyo, Sepp Blatter a rencontré le premier ministre japonais Junichiro Koizumi . Keystone

Le Suisse Sepp Blatter a démenti, jeudi, de Tokyo, les rumeurs au sujet de problèmes de trésorerie dont souffrirait la Fédération internationale de football (FIFA). Ce plaidoyer intervient après la faillite d'ISL, la société de marketing de Zoug, qui aurait laissé une ardoise de 500 millions de dollars.

La FIFA n’est pas au bord du gouffre après la banqueroute retentissante d’ISL, cette société qui assurait la commercialisation de la Coupe du monde de football Japon-Corée du Sud 2002.

«Nous avons obtenu assez de crédits auprès des banques pour faire face à nos obligations à court terme. Nous leur avons montré les contrats de droits de télévision. Pour la première fois, ils ont été signés au prix du marché. Leur valeur représente plus d’un milliard de francs», a déclaré Sepp Blatter, à Tokyo.

Dans la foulée, il a démenti les rumeurs circulant à travers le monde au sujet de difficultés de trésorerie qui accablerait, à Zurich, ce directoire du football mondial.

Le patron de la FIFA se trouve à Tokyo dans le cadre de la Coupe de la Confédération qui sert de banc d’essai à la prochaine Coupe du monde de football partagée entre la Corée du Sud et le Japon.

Il affirme que la nouvelle société de marketing – sise dans les mêmes locaux que ISL à Zoug et employant 60 de ses anciens salariés – fonctionne «avec efficacité et réussite».

La preuve, Sepp Blatter annonce qu’elle a passé des contrats avec trois importants sponsors: les Japonais NTT et Toshiba et l’Américain Avaya, une société de haute technologie détachée de Lucent Technologies. Cette dernière s’occupera, en outre, du développement des sites Internet de la FIFA pour la prochaine Coupe du Monde.

Sepp Blatter présentera, la semaine prochaine en Suisse devant le comité exécutif de la FIFA, un rapport sur la faillite de ISL. Cela permettra, assure-t-il, de faire toute la lumière sur sa dette estimée à 500 millions de dollars ainsi que sur les éventuelles fraudes commises par ses responsables.

«ISL est tombée en faillite parce qu’elle a commis l’erreur de se diversifier dans d’autres activités sportives que le football. Mais sa banqueroute permet à la FIFA de retrouver peu a peu son indépendance en matière de marketing. A travers notre nouvelle société, nous traiterons directement avec les sponsors. D’ici 2006, la FIFA aura retrouvé tous ses droits et sa prospérité», conclut Sepp Blatter.

Georges Baumgartner, Tokyo

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