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Preuve de la présence du loup dans l’Oberland bernois

Cette fois-ci, pas de doute, le loup est bien dans la bergerie bernoise. Keystone

L'animal qui a tué six moutons à la fin mars près de Thoune (canton de Berne) était bien un loup. Cela a été prouvé par l'analyse ADN de ses poils.

C’est la quatrième fois que la présence du loup au nord des Alpes est prouvée. Une stratégie a été mise en place pour éviter de nouvelles attaques de troupeaux.

Les moutons avaient été retrouvés le 27 mars dans un pâturage de Thierachern, à quelques kilomètres du lieu où plusieurs bêtes avaient été égorgées par un loup à la fin de l’année dernière. Des analyses ADN ont également confirmé la présence d’un autre canidé près de Zweisimmen, annonce lundi l’Office d’information.

L’inspecteur de la chasse n’est pas encore en mesure de préciser s’il s’agit là du même animal. Le retour du loup dans le canton de Berne est établi avec certitude depuis 2006. Sa présence a pour le moment été confirmée pour la quatrième fois au nord des Alpes. Les animaux sont issus de la population franco-italienne.

Les témoignages sur sa présence se sont multipliés ces derniers mois. Mais il s’avère souvent que le prétendu loup n’est finalement qu’un chien de grande taille comme ce fut le cas dans les communes bernoises de Gstaad et de Saanen.

Les recherches sur l’ADN des loups en Suisse sont effectuées par le «Laboratoire de biologie de la Conservation» de l’Université de Lausanne. Elles sont payées par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV).

Chiens de troupeau

Pour prévenir toute nouvelle attaque, deux chiens gardiens de troupeau de la race «Maremmano Abruzzese» ont été immédiatement placés auprès d’une bergère. Ces chiens vont garder les moutons jusqu’à la mi-mai.

Cette intervention constitue l’un des principaux volets de la stratégie «gestion du loup» élaborée par le canton de Berne. Ce plan veut favoriser la coexistence durable de l’homme et du grand canidé en réduisant les conflits qui peuvent surgir entre la présence du loup et les activités humaines.

swissinfo et les agences

La «Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe», nom complet de la Convention de Berne, a été signée en 1979 à l’Hôtel du gouvernement du canton de Berne. Elle a été ratifiée par 44 pays ainsi que par l’Union européenne.

Elle protège environ 600 espèces végétales, 111 mammifères, 363 oiseaux et nombre d’autres espèces.

Elle permet de réaliser au niveau régional un grand nombre des objectifs fixés au niveau mondial par la Convention de 1992 sur la biodiversité et constitue un instrument clé de la politique internationale en matière de protection des espèces.

La politique suisse concernant le loup repose sur trois piliers:

– soutien aux éleveurs pour protéger le petit bétail,
– indemnisation en cas de dégâts
– autorisations de tir en cas de dégâts importants

C’est dans cet objectif que l’OFEV a élaboré un «Concept Loup», en collaboration avec les cantons et les milieux concernés.

Ce concept a été mis en vigueur le 21 juillet 2004.

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