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Procès de l’avocat de Daval délocalisé à Strasbourg

(Keystone-ATS) Le procès de l’avocat de Jonathann Daval, Randall Schwerdorffer, poursuivi pour violation du secret professionnel en marge d’une audition de son client soupçonné d’avoir tué sa femme Alexia, a été délocalisé à Strasbourg. La date de l’audience n’a pas été fixée.

“La Cour de cassation a accepté notre demande de délocalisation” du procès, qui devait initialement se tenir à Lons-le-Saunier et qui avait été repoussé à quelques reprises, a indiqué Me Jean-Baptiste Euvrard. La défense de Me Schwerdorffer avait réclamé le dépaysement du dossier en dehors de la Franche-Comté, où l’avocat plaide la plupart de ses dossiers.

L’audience devant le tribunal de grande instance de Strasbourg n’a en revanche pas encore été fixée, a indiqué Me Euvrard.

Fin janvier, le procureur de la République à Besançon, Étienne Manteaux, avait annoncé poursuivre Me Schwerdorffer pour avoir révélé une information alors qu’il assistait à la confrontation de son client avec Isabelle Fouillot, mère d’Alexia Daval, le 7 décembre.

Quittant brièvement le cabinet du magistrat instructeur, l’avocat s’était entretenu dans la cour du tribunal de Besançon avec la mère de Jonathann Daval, Martine Henry, lui disant notamment: “Une photo lui a été montrée. Il (Jonathann Daval) a craqué sans changer de version”.

Echange relayé

A ce moment-là, Jonathann accusait encore son beau-frère d’être l’auteur du meurtre. Quelques heures plus tard, à l’issue de la confrontation, M. Manteaux annonçait que Jonathann Daval était passé aux aveux. Entre-temps, l’échange entre l’avocat et la mère de l’accusé avait été relayé dans la presse locale.

Le corps d’Alexia Daval, une employée de banque de 29 ans, avait été découvert le 30 octobre 2017, en partie brûlé, dans un bois en Haute-Saône, à quelques kilomètres de la maison du couple.

Après avoir avoué une première fois le meurtre, Jonathann Daval était revenu sur ses aveux en juin 2018 avant de reconnaître de nouveau, le 7 décembre, l’avoir tuée. Mis en examen pour “meurtre sur conjoint”, crime passible de la réclusion criminelle à perpétuité, il avait livré le 17 juin des aveux complets lors de la reconstitution du crime, reconnaissant notamment avoir procédé à la crémation partielle du corps de son épouse.

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