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Quatre étoiles: Le Café des Faucheurs, une grande famille

C'est d'abord pour l'ambiance que l'on va au Café des Faucheurs. swissinfo.ch

Notre série coups de coeur sur les restaurants de Suisse romande se poursuit à La Chaux-de-Fonds, au Café des Faucheurs. «Le dernier bistrot du monde», disent les clients. Le dernier aussi où le ballon de rouge est à 40 centimes.

Il est 14 heures, le bistrot est encore plein. Quand on ouvre la porte, on entend déjà les conversations passionnées à travers le gros rideau brun. Et quand on entre, ils se retournent tous, un peu curieux, très chaleureux, pour lancer un bonjour collectif. On se sent tout de suite bien.

Et pas question de s’isoler à une table. «Chez nous, personne n’est jamais seul, raconte Anne-Lise Garessus, la patronne. Des contacts se nouent. Des liens d’amitié. Souvent, on voit des gens, qui se sont rencontrés ici, revenir ensemble au café».

Il y a ceux qui refont le monde, ceux qui tapent le carton, les ouvriers qui avalent leur repas de midi, les avocats aussi. «Une grande famille avec des idées parfois très différentes, ajoute un client. Mais on cause».

Bien sûr, s’ils viennent là, c’est un peu pour les prix. Le ballon de rouge est à 40 centimes depuis toujours. «Et tant que je serai là, cela ne changera pas», affirme catégoriquement Anne-Lise. Le menu du jour est à 9 francs. La cuisine est simple et très bonne.

Mais s’ils viennent tous au Café des Faucheurs, c’est d’abord pour l’ambiance. «Pour moi, c’est le dernier bistrot du monde. Il fait bon en trouver encore un», lance un habitué. Les autres confirment. Ils aiment l’endroit et la patronne aussi, qui connaît chacun de ses clients.

Le café existe depuis 200 ans, selon les souvenirs des habitants. La famille Garessus, elle, le gère depuis huit ans. Quand son mari est tombé malade, Anne-Lise s’est installée aux fourneaux. «J’aime cuisiner, mais parfois je voudrais pouvoir passer plus de temps avec les gens».

Sa journée commence à 9 heures pour se terminer à 1 heure. Sa fille l’aide au service. Et pendant les heures des repas, elles sont trois pour une cinquantaine de places. Les tables sont presque toujours toutes occupées. Surtout le mercredi soir, quand les musiciens viennent animer la soirée. Autant dire qu’il vaut mieux réserver.

Alexandra Richard

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