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Qui défiera Alinghi… Luna Rossa ou Team New-Zealand?

Luna Rossa ou Team New Zealand? Alinghi attend! EQ images

Les deux derniers challengers de la 32ème Coupe de l'America s'affrontent dès ce vendredi à Valence. L'enjeu? Le droit d'affronter le tenants du titre helvétique.

Qui, des Italiens de Luna Rossa ou des Néo-Zélandais d’Emirates Team New Zealand (ETNZ) sera le Challenger de l’America’s Cup Match? Rappel des forces en présence et des principales caractéristiques des deux équipes.

Disputée «au meilleur des neuf matches», la finale de la Coupe Louis Vuitton sacrera le premier voilier arrivé à cinq victoires. Véritable match avant le match, la finale de la Louis Vuitton Cup a toujours été un moment palpitant ou deux équipes extrêmement bien rôdées se confrontent.

Mais au-delà de la course à l’Aiguière d’argent, les deux équipages ont soif de revanche.

L’heure de la revanche a sonné

Le bateau néo-zélandais rêve en effet de rétablir son honneur face à Alinghi. Battus par 5 à 0 en 2003, les Kiwis de Dean Barker ne se reposeront pas avant d’avoir ramené l’aiguière d’argent à la maison.

Et sur les 17 équipiers du voilier italien, ils sont plus d’une dizaine à crier vengeance contre les Kiwis. Lourdement battus par 5 à 0 à l’America’s Cup 2000, les Italiens ont eux aussi à laver un affront.

Voilà qui devrait ajouter encore un peu de piquant dans les régates, car chacun des deux équipages possède une grande expérience de la Coupe de l’America.

Chez les ‘Kiwis’, cette formidable expérience est encore renforcée par la maturité de l’équipage. Un élément souvent déterminant dans ce type de campagnes. Si Alinghi donne l’exemple avec une moyenne d’âge qui dépasse les 40 ans, les marins d’ETNZ ont aussi de la bouteille et proposent une moyenne d’âge de 41 ans. Les Transalpins, eux, sont âgé de 35 ans en moyenne.

Les neuf rencontres qui ont opposé ces deux équipes ont vu les Néo-Zélandais gagner six fois. Les observateurs donnent donc volontiers un rôle d’outsiders aux Italiens.

En revanche, les quatre dernières rencontres ont vu chaque équipe gagner deux fois, ce qui laisse sous-entendre que le niveau sportif tend à s’équilibrer entre ces deux frères ennemis qui se connaissent bien.

De plus, beaucoup de Néo-Zélandais embarqués sur des campagnes précédentes naviguent aujourd’hui sur Luna Rossa.

Un seul fauteuil pour deux styles de régatier

A la barre de Luna Rossa, le jeune prodige australien James Spithill n’a que 27 ans. Il a déjà fait couler beaucoup d’encre en battant BMW Oracle Racing (USA) en demi-finale. Aidé par l’étonnant tacticien brésilien Torgen Grael, il a gagné tous ses départs et choisi des stratégies déconcertantes et originales sur le plan d’eau.

Sur ETNZ, le barreur et skipper Néo-Zélandais Dean Barker a 34 ans. Avec l’Américain Terry Hutchinson à la tactique, les ‘Kiwis’ ont tendance à régater de manière classique, en contrôlant savamment leur adversaire. C’est donc deux écoles qui vont se rencontrer dans une série de chocs qui promettent d’être savoureux.

La fiabilité des embarcations

Architecturalement, le voilier ITA 94 est carré et large. Il a fait la démonstration de sa vélocité dans les manœuvres et face au vent. Une caractéristique qui devrait, en théorie, lui conférer un léger avantage sur son adversaire dans les phases de pré-départ et sur le premier bord de près.

Très raide à la toile, NZL 92 semblait moins manœuvrant que son concurrent. Mais la formidable expérience de cette équipe laisse à penser que leur embarcation est très fiable.

Rappelons que chaque équipe dispose de deux bateaux et que le choix de l’un ou de l’autre risque de se révéler déterminant. Ceci d’autant que les équipes techniques se sont affairées à de probables modifications et adaptations en vue de la finale.

La première régate remportée par NZL 90 a déjà été riche en enseignements. Pendant ce temps, un œil sur la concurrence, l’autre sur sa préparation, Alinghi s’entraîne en silence au large de Valence.

swissinfo Pierre-Antoine Preti/Skippers magazine

Yacht Club:
Royal New Zealand Yacht Squadron
N° de voile:
NZL 84, NZL 92
Directeur général:
Grant Dalton
Skipper / Barreur:
Dean Barker
Cellule arrière:
Terry Hutchinson, Kevin Hall, Adam Beashall, Ray Davies
Architectes:
Andy Claughton et ETNZ design team

Yacht Club:
Yacht Club Italiano
N° de voile:
ITA 86, ITA 94
Patron de l’équipe:
Patrizio Bertelli
Skipper:
Francesco de Angelis
Barreurs:
James Spithill
Cellule arrière:
Charlie McKee, Francesco Bruni, Michele Ivaldi, Andrew Horton, Philippe Presti, Tom Schnackenberg, Matteo Plazzi
Architecte:
Luna Rossa Design Team

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