Résoudre les problèmes agricoles à tout prix

Le ministre suisse de l’Economie se rend à Cancun au Mexique pour la Conférence ministérielle de l’Organisation Mondiale du commerce.

Avant son départ, il livre ses impressions sur cette réunion à Jonathan Summerton de swissinfo.

swissinfo: Qu’attendez-vous vraiment d’un sommet ministériel?

Joseph Deiss: Nous espérons pouvoir définir les modalités concernant les négociations sur le libre échange, en particulier dans le domaine de l’agriculture.

swissinfo: Pourquoi est-il si important de trouver un accord dans ce domaine?

J.D.: Il est important d’aboutir à un accord sur l’agriculture, car les négociations de Doha ont été menées pour améliorer la situation dans les pays en voie de développement.

Naturellement, ces pays en voie de développement sont les plus intéressés par l’accès et la libéralisation du marché.

swissinfo: La Suisse ne joue-t-elle pas un double jeu en voulant protéger ses agriculteurs, tout en prônant un marché libre?

J.D.: On a souvent reproché à la Suisse d’avoir pris beaucoup de décisions sans se préoccuper de l’OMC ou du GATT, je comprends que certains trouvent cette politique illogique.

Ce n’est pas simple, car d’une part nous devons protéger les agriculteurs, mais aussi les produits de l’agriculture, les animaux et l’environnement.

D’autre part, nous devons faire un gros effort pour trouver un bon compromis en faveur des agriculteurs dans le contexte actuel du marché.

swissinfo: Actuellement, la Suisse est isolée face aux deux blocs, formés par les Etats-Unis et l’Europe. Qu’en pensez-vous?

J.D: Ce n’est pas si simple, mais il est convenu que tous les pays puissent apporter des amendements à des décisions prises par les deux blocs. Par ailleurs, il n’est pas dans leur intention de décider pour le reste du monde.

swissinfo, Jonathan Summerton
(Traduction: Jean-Louis Thomas)