Raoul de retour en Suisse

Le jeune Américano-Suisse est rentré ce vendredi en provenance des Etats-Unis. Accusé d’inceste aggravé et d’agression sexuelle sur sa demi-soeur de cinq ans, la justice du Colorado avait classé l’affaire mercredi pour vice de procédure.

Le jeune Américano-Suisse est rentré ce vendredi en provenance des Etats-Unis. Accusé d’inceste aggravé et d’agression sexuelle sur sa demi-soeur de cinq ans, la justice du Colorado avait classé l’affaire mercredi pour vice de procédure.

Raoul, âgé de 11 ans, a été accueilli à l’aéroport de Zurich-Kloten par plusieurs membres de sa famille (on le voit ici avec son père) et une centaine de journalistes et de nombreuses équipes de télévision.

Le garçonnet avait été arrêté le 30 août à Evergreen, près de Denver, après avoir été dénoncé par une voisine qui affirmait qu’elle l’avait surpris en train de se livrer à des attouchements sexuels sur se demi-soeur. L’interpellation avait eu lieu en pleine nuit et l’enfant avait été menotté, puis placé dans un centre de détention pendant sept semaines avant de séjourner dans deux familles d’accueil successives.

Peu après son arrestation, ses parents et leurs autres enfants avaient quitté les Etats-Unis craignant, disaient-ils, d’être arrêtés à leur tour et que leurs enfants leur soient enlevés.

Le 19 octobre, Raoul était entendu par la justice, une audience préliminaire qui a dû être répétée le 4 novembre en raison du mauvais fonctionnement d’un magnétophone. C’est ce jour là que le bureau du procureur a déposé une seconde accusation, celle d’agression sur enfant, parce que celle d’inceste risquait de ne pas aboutir, car en l’absence d’actes de naissance, les liens de sang ne pouvaient être formellement prouvés.

Puis le 8 novembre, c’était la mise en accusation au cours de laquelle les avocats du jeune garçon ont plaidé non coupable. Ils ont aussi déposé une motion de non-lieu pour vice de procédure. Pour la défense, le procès de Raoul aurait dû commencer au plus tard 60 jours après le refus de le libérer sous caution, une décision prise le 8 septembre dernier. Donc le procès aurait effectivement dû débuter le 8 novembre.

Mercredi dernier, enfin, le juge a estimé que le droit de Raoul à obtenir rapidement un procès n’avait pas été respecté et a donc ordonné l’abandon des poursuites.

C’est donc la fin de l’épisode judiciaire, mais les interrogations demeurent.

(SRI avec les agences)