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Recherche: vers une négociation rapide avec l’UE

Pascal Couchepin en est convaincu: les négociations seront rapides. Keystone

En tractations depuis début janvier, Suisse et Union européenne (UE) devraient s'accorder d'ici l'été sur le renouvellement de leur accord de coopération scientifique.

C’est l’avis de Pascal Couchepin, ministre suisse de l’Intérieur, exprimé mardi à Berne lors d’une conférence consacrée au 7e programme-cadre de recherche de l’UE.

Les négociations en vue du renouvellement de l’accord de coopération scientifique et technologique entre Berne et Bruxelles seront terminées «avant l’été», a indiqué mardi Pascal Couchepin.

Le conseiller fédéral s’exprimait à l’occasion de la Conférence nationale consacrée au 7e programme-cadre de recherche (PCR) de l’Union européenne (UE) organisée au Centre Paul-Klee à Berne.

La science est internationale

«La Suisse est trop bonne pour être mise de côté par la recherche européenne et trop petite pour ne pas en faire partie», a ajouté le ministre.

Les discussions, qui viennent de commencer, devraient donc se dérouler «sans problèmes».

La contribution helvétique au 7e PCR (2007-2013) se montera à 2,5 milliards de francs. Le Parlement fédéral a donné son feu vert en décembre.

«La Suisse a toujours pensé qu’il n’existait pas de science nationale. La science est, par principe, internationale. Pensons au grand Erasme, qui a vécu à Bâle. Il correspondait avec 600 intellectuels de toute l’Europe et, à l’époque, il n’y avait pas de courriels. C’est un bel exemple de programme cadre!» s’est exclamé Pascal Couchepin.

Important partenaire

Les négociations entre la Suisse et l’UE ont débuté début 2007. Représentant la Commission européenne, Zoran Stancic a fait écho à Pascal Couchepin concernant le calendrier des discussions entre Berne et Bruxelles.

«La Suisse est un important partenaire de l’Union dans le domaine de la recherche», a-t-il souligné.

«Avec le PQR7, nous avons la possibilité de construire sur les expériences du passé pour améliorer les conditions de la recherche de demain. Les raisons de participer au PQR7 ne sont pas seulement financières mais cela permet de construire un réseau international et de faire circuler le savoir en encourageant la mobilité des chercheurs», a lancé M. Stancic.

Avoir son mot à dire

La conseillère nationale Kathy Riklin (députée démocrate-chrétienne zurichoise) a mis en exergue les avantages du PCR pour les chercheurs et les entreprises suisses.

«La participation intégrale de la Suisse depuis 2000» leur permet d’avoir leur mot à dire dans la coordination des projets (dans des domaines tels que la santé, la biotechnologie, l’environnement), a relevé la présidente de la Commission de la science et de l’éducation du Conseil National.

Un financement indispensable

Plus de 70% des chercheurs suisses n’auraient pas réalisé leur projet sans le financement PCR, a indiqué de son côté, le Secrétaire d’Etat à l’éducation et à la recherche Charles Kleiber, faisant le bilan de la participation helvétique aux 5e et 6e PCR.

La Suisse investit 2,9% de son Produit intérieur brut (PIB) dans la recherche, dont deux tiers proviennent du secteur privé, a précisé M. Kleiber. Et de préciser que le rapport sur la participation suisse au PQR6 a montré un retour sur investissement de 100%.

A ce sujet, M. Couchepin a assuré les chercheurs qu’ils avaient «le soutien des politiques», les invitant à «être encore meilleurs».

swissinfo et les agences

Le PQR7 (2007-2013) a un budget de quelque 54 milliards d’euros.
La participation est calculée sur la base du Produit intérieur brut (PIB) des Etats.
Celle de la Suisse s’élève à 2,54 milliards de francs.
Le rapport sur la participation suisse au PQR6 a montré un retour sur investissement de 100%.

Avec ses programmes-cadre de recherche (PCR), l’Union européenne (UE) répond aux exigences de la politique communautaire dans le domaine scientifique. C’est le principal instrument européen de promotion de la recherche.

Le PQR7 – qui concerne les spécialistes, universités, centres de recherche et entreprises – financera aussi pour la première fois la recherche de base (15% du budget).

Les trois autres thèmes principaux portent sur la coopération en matière de recherche et développement (60%), les bourses d’études pour favoriser la mobilité des chercheurs et des contributions pour les infrastructures.

Les chercheurs suisses ont commencé à collaborer à des projets déterminés dans le cadre du PQR dès les années 80. Mais ce n’est qu’en 2004 qu’ils ont pu participer intégralement à la coordination des projets.

Cela a été possible grâce à l’accord sur la recherche entre la Suisse et l’UE, entré en vigueur avec le PQR 6 (2003-2006).

Pour participer au PQR7 (2007-2013), il a fallu renouveler le traité qui, dans sa première version, faisait partie de l’Accord bilatéral I.

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