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Reto Burgermeister, le renouveau du fonds suisse

Reto Burgermeister, symbole du renouveau du ski de fonds suisse. Keystone

Les championnats de Suisse disputés en Engadine le week-end dernier ont marqué la fin de la saison de ski de fonds pour Reto Burgermeister.

Le Zurichois n’a pas pu y confirmer ses excellentes performances de l’année. Il reste néanmoins le digne successeur d’Andy Grünenfelder et Giachem Guidon.

Auteur d’une saison 03/04 incroyable, Reto Burgermeister est le premier Suisse à être monté à deux reprises sur un podium Coupe du monde durant la même saison.

Il est également le premier Helvète de l’histoire à figurer parmi les trente meilleurs mondiaux (22ème) de la spécialité.

Deuxième d’un 15 kilomètres départ en masse à Oberhof avant Noël, le Zurichois licencié au SC Davos a également terminé second d’une double poursuite aux pré-mondiaux d’Oberstdorf au mois de janvier.

Avant lui, seuls Andy Grünenfelder (2e sur 30 kilomètres à Falun en 1985) et Giachem Guidon (2e d’un 50 kilomètres à Canmore) avaient réussi à monté sur la seconde marche d’un podium de Coupe du monde ces vingt dernières années.

Les prédictions d’Ulf Morten

Toujours classé parmi les quinze meilleurs tout au long de la saison, Reto Burgermeister symbolise le renouveau du ski de fonds suisse.

De bon augure avant les grandes échéances des Championnats du monde à Oberstdorf (2005), des Jeux olympiques de Turin (2006) et des Championnats du monde japonais de 2007.

Après avoir fait ses preuves en Coupe du monde, le Zurichois est sur la bonne voie pour briller lors des futurs JO italiens.

Pour mémoire: en fond, seuls Sepp Haas (Grenoble 1968) et Andy Grünenfelder (Calgary 1988) ont jusqu’ici réussi l’exploit de décrocher le bronze lors d’un rendez-vous olympien.

Ancien entraîneur des fondeurs suisses, le Norvégien Ulf Morten affirmait déjà en fin d’année dernière que Reto Burgermeister avait les moyens de faire aussi bien.

«Je suis certain que Reto est capable de décrocher une médaille à Turin», expliquait-il alors à qui voulait l’entendre.

Michel Antzemberger, l’actuel chef des fondeurs de «Swiss-ski» est un peu plus prudent: «Sa seconde place aux pré-mondiaux d’Oberstdorf en janvier a été très bénéfique. Elle a renforcé la confiance que Reto à en lui».

Une préparation avec les Allemands

A 29 ans – il les fêtera le 7 septembre –, Reto Burgermeister est entré dans la tranche d’âge la plus favorable aux pratiquants d’un sport d’endurance. L’Oberlandais zurichois, licencié au SC Davos, récolte en fait aujourd’hui les fruits d’un dur labeur.

Plusieurs fois stoppé par la maladie ou les blessures (notamment en 2001 suite à une fracture au coude suite à une chute en VTT), il a notamment modifié sa façon de s’entraîner.

«J’ai eu la possibilité de m’intégrer à l’équipe d’Allemagne qui effectue sa préparation estivale à Ruhpolding en Bavière, explique-t-il. J’ai notamment pu profiter d’une piste de ski à roulettes de 4,5 kilomètres pour améliorer ma technique et mon endurance.»

«Au départ, j’étais un peu sceptique. Mais entre la fin mai et la fin août, j’ai suivi 850 heures de préparation. Ce qui m’a permis de travailler avec plus d’intensité.»

swissinfo, Pierre-Henri Bonvin

– En 2002 aux jeux olympiques de Salt Lake City, Reto Burgermeister a manqué un diplôme olympique, décerné aux huit premiers, pour 10’’7. Il a terminé 9e du 15 kilomètres, style classique.

– Ses deux podiums Coupe du monde: 2e à Oberhof sur 15 kilomètres classique en mars 2003; 2e d’une double poursuite aux pré-mondiaux d’Obersdorf en janvier 2004.

– Ses «performances» de cette année en Coupe du monde lui ont rapporté 10 750 francs!

– ses titres nationaux: 10 kilomètres en 1998, 2000 et 2001; 30 kilomètres en 2003.

– Grand favori cette année, Reto Burgermeister (qui souffrait d’un refroidissement) a dû se contenter de la 6e place.

– Ce sont Laurence Rochat (30 km) chez les dames et Wilhelm Aschwanden (50km) chez les messieurs qui ont décroché chacun le quatrième titre national de leur carrière lors des épreuves de longues distances.

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