Les cycles solaires affectent le réchauffement
Depuis une vingtaine d'années, les scientifiques ont développé des connaissances à propos du lien existant entre l'activité du Soleil et son éclairement (l'irradiance).
L’apparition des taches solaires (zones sombres visibles à la surface du Soleil et caractérisées par des températures plus froides et de très forts champs magnétiques) traduit les fluctuations de l’activité solaire selon des cycles de onze ans.
Paradoxalement, plus le nombre de taches solaires est élevé et plus l’éclairement augmente. Même si les taches assombrissement le Soleil, leur effet est marqué par celui des taches brillantes qui leur sont associées.
Ces études ont démontré que les minima d’éclairement sont nombreux et que le Soleil a passé une partie importante des derniers millénaires en phase calme. Avec pour corollaire un éclairement plus faible.
La thèse reste sujette à caution
Dès lors, notre climat pourrait être en phase ascendante, en phase d’atteindre un nouvel optimum chaud dans quelques siècles.
A long terme, les fluctuations solaires pourraient donc participer également aux changements hydrologiques qui affecteraient la circulation océanique en Atlantique Nord (lire: Vers un rafraîchissement du climat européen?)
Etant donné que ces hypothèses sont basées sur des correspondances approximatives entre des enregistrements paléoclimatiques et les variations de l’activité solaire, les climatologues restent toutefois prudents.
Ils imputent néanmoins au Soleil un quart du réchauffement global de 0,4 degré constaté depuis trente ans, le reste découlant de l’effet de serre.
swissinfo/Jean-Didier Revoin
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