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Réduire la pauvreté de moitié d’ici 2015

A Port-au-Prince en Haiti, la pauvreté reste un défi majeur. Keystone

A Genève, au premier jour du sommet social de l'ONU, Kofi Annan, a présenté un plan selon lequel il serait possible de faire nettement reculer la pauvreté dans le monde d'ici 2015. Cela tient en sept objectifs. Reste à savoir comment.

C’est une première au sein des organisations internationales: quatre d’entre elles et non des moindres (l’ONU, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et l’OCDE, Organisation de coopération et de développement économique) ont essayé d’évaluer ensemble des stratégies de lutte contre la pauvreté. «C’est un signe des temps», dit Kofi Annan, le secrétaire général des Nations unies.

Les quatre signataires du document précisent que les sept objectifs qu’ils se fixent sont chiffrés «pour garantir que nul n’élude ses responsabilités». Mais ils savent très bien aussi que «le bonheur n’est pas une statistique». Ce rapport se présente en quelque sorte comme un rappel des résolutions passées dans les grandes conférences onusiennes des années 90. Ces sept objectifs visent chacun un aspect précis de la pauvreté, ils sont évidemment interdépendants. Dans les quinze années à venir, il faudrait absolument:

1. Réduire de moitié le nombre de personnes qui vivent dans l’extrême pauvreté, c’est-à-dire avec moins d’un dollar par jour.
2. Scolariser tous les enfants dans l’enseignement primaire.
3. Éliminer la discrimination entre filles garçons dans l’enseignement primaire et secondaire.
4. Réduire des deux tiers les taux de mortalité des nourrissons et des enfants.
5. Réduire des trois quarts les taux de mortalité liés à la maternité.
6. Mettre les services de santé reproductive à la disposition de toux ceux qui en ont besoin.
7. Appliquer des stratégies nationales pour réparer les dommages causés à l’environnement.

Atteindre ces objectifs est chose possible, affirme le document qui cite en exemple la Chine et l’Ile Maurice. Mais dans de trop nombreux pays de gros obstacles existent qui ont pour nom guerre, sida et autres fléaux. Il faudra des voix plus fortes pour les pauvres, une croissance et une stabilité économiques favorable aux plus défavorisés, des services sociaux de base pour tous, et des marchés ouverts au commerce et à la technologie.

C’est beaucoup à la fois et la bataille pour «un monde meilleur pour tous» est loin d’être gagnée. Les reculs enregistrés depuis la Conférence de Copenhague ne portent en tout cas pas à l’optimisme. On attend toujours les premiers signes concrets d’une vraie volonté politique. Ou, comme dit Kofi Annan, «le monde se demande ce qui a marché, ce qui n’a pas marché et pourquoi».

Bernard Weissbrodt

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