Serbie: Ratko Mladic transférable malgré des « maladies chroniques »
(Keystone-ATS) Ratko Mladic va devoir répondre de ses actes devant la justice internationale. Le Tribunal serbe pour les crimes de guerre à Belgrade a déclaré vendredi Ratko Mladic « transférable », malgré « plusieurs maladies chroniques », vers le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY).
Arrêté seize ans après son inculpation pour le massacre de Srebrenica et le siège de Sarajevo, l’ancien général des Serbes de Bosnie peut néanmoins faire appel jusqu’à lundi. Son avocat Milos Slajic a déjà annoncé qu’il allait déposer un recours contre la décision de la justice serbe.
« Il a été établi que le général Ratko Mladic est physiquement apte à suivre l’audience, il a refusé de recevoir l’acte d’accusation du TPIY et nous avons ensuite décidé que les conditions pour son transfèrement étaient remplies », a déclaré la juge Maja Kovacevic à la presse.
Le Tribunal avait reçu un rapport d’une Commission de médecins qui avait examiné Ratko Mladic. Ce rapport « précise qu’il est physiquement apte à suivre les audiences en dépit du fait qu’il souffre de plusieurs maladies chroniques », a-t-elle dit. Me Saljic va demander une « opinion médicale indépendante ».
Hypertension et attaques cérébrales
Darko Mladic a affirmé que l’état de santé de son père ne permettait pas une telle comparution. « Il est en très mauvaise santé, il est à moitié paralysé du bras droit et il a le côté droit en partie engourdi », a-t-il dit.
« La famille va demander son transfert vers l’hôpital pour qu’il y reçoive une aide médicale appropriée », a-t-il déclaré en ajoutant que son père « ne peut pas être extradé dans un état pareil ». Selon des responsables serbes, l’ancien dirigeant bosno-serbe souffre d’hypertension, de problèmes cardiaques et d’un calcul rénal. Il aurait été victime de deux attaques cérébrales.
« Il nous a reconnus, il comprend qu’il est en détention », a cependant ajouté Darko Mladic, précisant que c’était la première fois depuis plusieurs années qu’il voyait son père.