Angelo Maina à confesse

Angelo Maina (à d.) et son homologue chez les hommes Dieter Bartsch. Les entraîneurs des Suisses n'ont pas le sourire. Keystone Archive

Suite aux échecs de ses protégées en descente et en super-G, l'entraîneur des skieuses suisses tente une analyse à chaud. Les filles n'ont pas pris assez de risques.

Le naufrage des skieuses suisses dans les épreuves de vitesses disputées à Snowbasin est collectif. Et ces mauvaises prestations ont le dont d’irriter Angelo Maina, l’entraîneur des Suissesses.

La neuvième place de Corinne Rey-Bellet et la 18e de Catherine Borghi ainsi que la chute de Sylviane Berthod en super-G sont en effet venues s’ajouter au podium manqué en descente par ces trois skieuses.

Pas assez de risques

Maigre bilan olympique pour une équipe qui comptait bien faire irruption dans le trio de tête lors de chaque épreuve. «Jusqu’à présent, je suis très déçu des résultats, explique flegmatique Angelo Maina. Surtout à cause du manque de détermination des filles dans ces deux épreuves. Sincèrement, je m’attendais à plus. Elles n’ont pas pris les risques nécessaires pour essayer de faire quelque chose de grand.»

Seule Sylviane Berthod, qui a lourdement chuté dimanche après avoir accroché une porte avec son bras droit, bénéficie d’un peu de clémence de la part de son entraîneur.

«J’ai vu qu’elle cherchait à faire quelque chose pour ses premiers Jeux olympiques, explique le mentor suisse. Heureusement qu’elle ne s’est pas blessée. Mais Je suis surtout déçu pour Corinne. C’est vrai qu’il faut un peu chance. Mais cette chance, il faut aussi la provoquer.»

Angelo, qui s’attend à des critiques à son retour en Suisse, ne compte pas remettre en question la préparation. «La critique est normale après de tels résultats, dit-il. Mais ceux-ci ne sont pas à imputer à une mauvaise préparation. La responsabilité doit aussi être prise par les filles elles-mêmes.» Et cela dès mercredi pour le début des épreuves techniques.

Dick Deene, Salt Lake City