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Démission de Boris Eltsine: la Suisse surprise

Le Département fédéral des Affaires étrangères n’a pas caché sa surprise à l’annonce de la démission inattendue du président russe Boris Eltsine. La diplomatie suisse espère cependant que le choix de son successeur se fera de façon transparente.

Le Département fédéral des Affaires étrangères n’a pas caché sa surprise à l’annonce de la démission inattendue du président russe Boris Eltsine. La diplomatie suisse espère cependant que le choix de son successeur se fera de façon transparente.

Berne salue en Boris Eltsine une personnalité qui non seulement a marqué la Russie à un moment crucial de son histoire, mais qui, compte tenu des débuts difficiles de la Fédération de Russie, a été «le garant de la démocratisation et de l’ouverture du pays». Le choix de son successeur est d’autant plus important que le président Eltsine occupait une position constitutionnelle forte et qu’il laisse derrière lui bon nombre de problèmes économiques et politiques graves. Il sera donc essentiel, souligne le communiqué publié vendredi par le Département fédéral des Affaires étrangères, «que des élections libres et transparentes soient organisées avec soin, et cela malgré le temps limité à disposition».

La Suisse met aussi l’accent sur l’urgence d’une solution au conflit tchétchène. Elle attend de la direction intérimaire de la Fédération de Russie «qu’elle mette sans tarder un terme à ce conflit, qu’elle œuvre en faveur d’un règlement politique et qu’elle respecte ses engagements humanitaires».

Mercredi, dans une déclaration au Conseil permanent de l’OSCE, la Suisse avait déjà redit «sa plus vive inquiétude» quant au sort des civils se trouvant encore à Grozny. Elle avait demandé à Moscou de cesser le feu et d’ouvrir la porte au dialogue avec les représentants tchétchènes. Le chef de la diplomatie suisse, Joseph Deiss, était également intervenu auprès de son homologue russe, Igor Ivanov, pour insister sur les obligations incombant à la Russie en tant que signataire des Conventions de Genève.

La Suisse, sur le plan des principes, dit respecter l’intégrité territoriale de la Russie et reconnaître le droit de tout Etat à lutter contre le terrorisme par des moyens adéquats. Mais, dans le cas du conflit tchétchène, elle est l’un des premiers pays à avoir affirmé que les actions militaires russes étaient disproportionnées.

Bernard Weissbrodt

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