Davos triomphe

Le Davosien Patrick Fisher face au gardien canadien Patrick Desrochers. Keystone

Vainqueurs du Team Canada pour la seconde année consécutive en finale de la Coupe Spengler, les Grisons s'adjugent, 4-3 en prolongations, le douzième titre de leur histoire.

La prolongation est vieille d’une petite minute lorsque Lonny Bohonos récupère le puck dans son camp de défense, traverse toute la patinoire et passe en revue l’arrière-garde canadienne.

Un tir. Tout le stade retient son souffle. Le temps semble se figer. 7680 personnes se lèvent soudain comme un seul homme et exultent. Dans un dernier soubresaut, le puck vient de mourir derrière la fatidique ligne rouge. Davos sort vainqueur de cette bataille de Titans.

«J’ai vu l’opportunité de m’infiltrer dans la défense. Devant le gardien, j’ai juste essayé de lever mon puck. Il a terminé sa course au fonds de filets, c’est formidable», Lonny Bohonos, le héros de cette rencontre, n’en fini pas de raconter son but victorieux.

Un final hitchkockien

Davos – Team Canada. Les deux figures les plus emblématiques du tournoi grison face à face. Marquant le dernier jour de l’an 2001, la finale de la 75ème Coupe Spengler entre les maîtres des lieux et leur hôte préféré n’avait rien d’inédit.

Mai l’enjeu était de taille. Appelés à prendre leur revanche suite à la défaite concédée l’année dernière, les «Crazy Canucks», impressionnants d’aisance toute la semaine voulaient laver l’affront.

Menés 3-1 dès la mi-match après les réussites de Christen (27’11), Samuelsson (27’50) et Nilsson (32’55), ils ont trouvé l’énergie pour revenir.

Comme lors du match de la vieille donc, les deux frères ennemis n’ont pas réussi à se départager durant le temps réglementaire. Mais contrairement à cette dernière confrontation, c’est Davos qui trouvera l’ouverture. Pour inscrire une douzième fois son nom sur la fameuse coupe. Qui plus est, l’année du 75ème jubilé. Ça ne s’invente pas.

Mathias Froidevaux, Davos