Des skaters du monde entier déferlent sur Lausanne

Dès jeudi, Lausanne accueille le 3ème Grand Prix de Skateboard. Une compétition internationale qui compte pour la Coupe du monde. Et qui verra défiler les grands noms du milieu. La preuve, s'il en faut une, que le skate c'est du sérieux!

Dans les médias, le skate a plus souvent sa place à la rubrique société. On en parle avec légèreté et humour. Pourtant, aujourd’hui, il est devenu un sport au même titre que les autres. Avec compétition et séances d’entraînement.

«Le skate est né dans la rue ou plutôt en bord de mer aux Etats-Unis, puisque ce sont les surfers qui auraient eu l’idée, par jour de calme plat sur mer, de mettre des roues sous une planche», raconte Pascal Michelin, responsable de la communication pour le Grand Prix de Skateboard de Lausanne. «Mais depuis, il s’est institutionnalisé, au niveau du sponsoring et des structures elles-mêmes – il y a des compétitions, des fédérations, des sociétés de skate».

Les skaters eux-mêmes n’ont plus rien d’amateurs. Le niveau n’en finit pas de s’élever. «C’est un sport qui demande beaucoup d’engagement. Il faut le pratiquer intensément si l’on veut obtenir un résultat, explique Pascal Michelin. Il faut de la patience et des chutes aussi. Beaucoup de chutes et de croûtes!»

Parce qu’il faut dire que c’est un sport de durs. Tout particulièrement le Street, où le skater se frotte au bitume. Et pas question de porter des protections. «Pour le look ou par virilité peut-être», ajoute Pascal Michelin. Le look, la musique et le vocabulaire… Même s’il s’est institutionnalisé, le skate reste un sport marginal. «C’est un microcosme. On peut s’habiller skate, parler skate et écouter skate».

Le Grand Prix de Lausanne donne précisément l’occasion au tout public de découvrir ce milieu qui semble très fermé. «Les gens ont déjà de la peine à comprendre ce qu’est le skateboard, pourquoi ces jeunes s’acharnent pendant des heures dans la rue, sur des escaliers ou sur un banc. Mais s’ils viennent à une manifestation comme le Grand Prix de Lausanne, ils peuvent se rendre compte de l’agilité qu’il faut. Et découvrir des figures spectaculaires.» Reste plus qu’à s’exclamer: «incroyable ce trick qu’il a réalisé!».

Alexandra Richard

Grand Prix de Skateboarding, du 6 au 9 juillet, Lausanne