Dopage: un test de dépistage de l’EPO au centre d’une réunion à Genève
Les instances internationales du cyclisme et des représentants du gouvernement français se réunissent jeudi soir à Genève. Une réunion de travail qui pourrait accélérer la validation d’un nouveau test français de dépistage de l’EPO.
L’érythropoïétine (EPO) pourrait être détecté avant le prochain Tour de France. «Pour le cyclisme, ce serait la sortie du tunnel», a déclaré plein d’espoirs à la presse Jean-Marie Leblanc, le directeur du Tour de France.
Jean-Marie Leblanc a rendez-vous, en fin d’après-midi, à l’aéroport de Genève-Cointrin, avec le président de la Fédération française de cyclisme, le directeur sportif de l’équipe espagnole Once et président de l’association internationale des groupes cyclistes professionnels, et le président de l’Union cycliste internationale.
En face d’eux, ces représentants du cyclisme auront une délégation du Ministère français de la jeunesse et des Sports et les scientifiques du Laboratoire de Châtenay-Malabry qui a découvert un test de dépistage de l’EPO via l’analyse de l’urine.
La réunion de Genève pourrait donc marquer un tournant dans la lutte anti-dopage, pour les cyclistes et pour l’ensemble du monde sportif. Cette rencontre pourrait en effet accélérer la procédure de validation du test français qui serait donc le premier à même de détecter l’EPO.
Pour être reconnu, le test du laboratoire français devra, en premier lieu, faire l’objet d’une publication dans une revue scientifique internationale. Ensuite, ce test devra être approuvé par des experts nommé par le CIO et être validé juridiquement. Enfin, le test sera définitivement accepté par le CIO. A condition qu’un autre laboratoire soit capable de le reproduire.
A l’issue de cette course d’obstacles, le test de dépistage de l’EPO pourrait sanctionner les coureurs dopés du Tour de France et faire son entrée aux jeux olympiques de Sydney qui débutent le 15 septembre.
Frédéric Burnand
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