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Manifestation mouvementée contre le racisme

Les policiers avaient été appelés en force pour encadrer la manifestation. Keystone

Un millier de personnes ont manifesté samedi à Liestal dans le canton de Bâle contre le racisme et l´extrémisme de droite. L´ancien conseiller fédéral Otto Stich participait aussi à la manifestation qui a été perturbée par des interpellations.

Otto Stich a fermement déclaré que la montée du phénomène avait atteint un niveau intolérable en Suisse, mais a aussi souligné:.«Je suis heureux que Liestal et le canton de Bâle-Campagne ne se taisent pas lorsque des néonazis paradent au grand jour et veulent impressionner par la violence et la menace».

L’ancien ministre a rappelé la période de la Seconde Guerre mondiale, qu’il a lui-même vécue. Depuis lors, il sait ce qu’est un un pays dominé par l’extrémisme de droite et où les droits de l’homme ne signifient plus rien.

Après le discours d’Otto stich, la manifestation a été momentanément interrompue à cause de l’arrestation de quatre autonomes cagoulés, faisant partie du groupe zurichois «Bloc Noir». Des personnes toutefois rapidement relâchées. Et la manifestation a pu reprendre son cours normal encadrée toutefois d’un grand nombre de forces de l’ordre.

La manifestation avait été organisée initialement par une association de jeunes locale. Un comité largement soutenu au niveau politique avait pris le relais. L’action était aussi soutenue par l’UDC de Liestal.

Même si le cortège était autorisé, les forces de l’ordre se sont mobilisées avec 238 agents, dont des renforts des autres cantons. Elles craignaient une confrontation entre autonomes et extrémistes de droite. Il faut dire que la scène néonazie dans le canton compterait environ 80 personnes.

La réunion est une réaction à un cortège d’une vingtaine de skinheads le 17 août dernier dans cette même localité. Ils marquaient l’anniversaire de la mort de Rudolf Hess, le bras droit d’Adolf Hitler.

En partie masqués et armés de battes de baseball, les skinheads n’avaient pas été inquiétés par la police. Le comportement des forces de l’ordre avait été sévèrement critiqué.

swissinfo avec les agences

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