Martina Hingis attend de pied ferme Venus Williams

Avant sa confrontation avec l'Américaine, Martina Hingis fait remarquer que «Venus Williams ne l’a jamais battue lors de grandes occasions». Keystone

Jamais mise en danger par Anke Huber, Martina Hingis se qualifie comme prévu pour les quarts de finale de Wimbledon. Où, avec Venus Williams, l'attend une rivale d'un tout autre calibre.

«Maintenant, le tournoi peut commencer!» Martina Hingis en est la première consciente, l’heure de vérité va sonner dès mardi dans le tableau féminin. Face à Anke Huber, défaite 6-1 6-2 en 53 minutes, la Saint-Galloise a surtout pu affûter ses armes, en disposant de l’Allemande pour la onzième fois en douze matches. «J’ai pu jouer les coups que je souhaitais, je me sens vraiment bien», poursuivait-elle. Peu à l’aise sur le gazon, Anke Huber, pourtant numéro 11 mondiale, n’est jamais véritablement entrée de plein pied dans la partie. Comme si elle ne croyait pas en ses chances. Tout au plus est-elle parvenue à prendre par deux fois la mise en jeu de Martina Hingis dans la seconde manche. Bien maigre satisfaction et bon galop d’entraînement pour la Suissesse…

Quasi simultanément, Venus Williams (WTA no5) n’a pas délivré sa meilleure partie face à la Belge Sabine Appelmans. Mais l’Américaine s’est néanmoins qualifiée sans souci (6-4 6-4) et continue sa campagne d’intoxication. «Bien sûr que je peux battre Martina Hingis, je n’en ai vraiment pas peur. Il faut que je me concentre surtout sur mon jeu, relève-t-elle. Si je m’impose, il y aura au moins une Williams en finale!»

Le bilan parle en faveur de la Saint-Galloise, qui mène 9-5 dans les confrontations directes et qui rappelle fièrement que «Venus Williams ne l’a jamais battue lors de grandes occasions». A Roland-Garros, à l’US Open (deux fois) et au Masters l’an passé, Martina Hingis a en effet toujours eu le dernier mot. Ce qui n’a pas été le cas contre Serena, qu’elle retrouverait éventuellement en demi-finale. «Je prends les matches les uns après les autres, relève la numéro un mondiale. C’est vrai que les Williams pratiquent un jeu puissant, mais je m’attends malgré tout à de longs échanges. Et mon jeu est régulier.» Hingis-Williams, le quart de finale s’annonce palpitant ce mardi.

Olivier Breisacher, Londres