Melbourne: Federer passe, Rosset casse

Roger Federer et Marc Rosset ne sont pas restés longtemps sur les courts. Le Bâlois pour écraser le Français Nicolas Escudé, le Genevois pour subir une retentissante claque devant l'Espagnol Carlos Moya. Aucun souci pour Martina Hingis.
Un seul rang sépare encore Roger Federer (ATP 29) et Marc Rosset (ATP 30) dans les tabelles mondiales. Un écart qui devrait bientôt se creuser, si l’on en croit les débuts de saison aux antipodes des deux Helvètes.
Tout comme aux tournois d’Adelaïde et Sydney, Rosset a complètement manqué son affaire aux Internationaux d’Australie, subissant la loi de Carlos Moya (ATP 42) 6-2 6-1 6-3 en une heure et demie seulement. Bien plus qu’un faux pas face à un ancien numéro un mondial, c’est l’absence de tout sentiment de révolte et l’apathie du Genevois qui a marqué les esprits.
Comme en 1997, 1998 et l’an passé, il quitte par la petite porte, au même stade, cette levée du Grand Chelem. «Mes batteries étaient à plat, j’ai commis des erreurs dans ma préparation physique ces derniers mois. Je n’ai plus envie de jouer quotidiennement au tennis», commentait-il.
La soif de tennis ne fait pas défaut à son successeur qui poursuit allègrement son Tour de France. Après Arnaud Di Pasquale en entrée, Federer a accroché facilement (6-1 6-4 6-4) un second Tricolore, Nicolas Escudé (ATP 46) 6-1 6-4 6-4, et attend désormais de pied ferme Arnaud Clément au troisième tour.
L’heure de la revanche a sonné. Voici douze mois exactement, c’est face à ce Français, qui évolue toujours avec ses lunettes de soleil sur le nez, que le Bâlois avait mordu la poussière en Australie.
«L’essentiel consistait à ne pas laisser trop de forces dans l’aventure», se réjouit Roger Federer. Qui n’a pas dû puiser dans d’ultimes ressources, Nicolas Escudé étant, il est vrai, largement handicapé par une évidente blessure aux adducteurs. S’appuyant sur une excellente première balle, le Bâlois a constamment dominé la situation, dictant la cadence du fond de court, sans jamais desserrer l’étreinte, notamment sur les points décisifs.
Pour Martina Hingis, les choses sérieuses n’ont toujours pas débuté. Pour preuve, la St-Galloise ne s’est pas éternisée en corrigeant en 40 minutes (6-1 6-0) la Belge Els Callens (WTA 95). La Française Virginie Razzano (WTA 144) ne devrait pas plus l’inquiéter en seizième de finale.
Martina Hingis peut plutôt se réjouir de sa performance en double. Le duo Hingis-Seles a éliminé l’Américaine Lisa Raymond et l´Australienne Rennae Stubbs, soit les têtes de série numéro 1! Une excellente préparation.
Jonathan Hirsch

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