Nouvel espoir pour le FC Sion

Michel Schmid, président officieux, l'entraîneur Laurent Roussey et Jacky Mouyal (de g. à d.). Keystone

Nouveau rebondissement dans le jeu amour-haine que se livrent le président actuel du FC Sion, le Camerounais Gilbert Kadji, et l'énigmatique repreneur français du club sédunois, Jacky Mouyal. Alors que l'on croyait les relations définitivement rompues, l'espoir renaît.

Dans la saga qui secoue le FC Sion, le conditionnel est de rigueur. A la fin du mois de septembre déjà, après de nombreuses tractations, la passation de pouvoir tant annoncée capotait lamentablement.

Officialiser le passage du témoin

Mais, même si le flou persiste, il semblerait que ce nouveau soubresaut soit le bon. En versant un acompte de 500 000 francs dans les caisses du club – fait confirmé par le directeur général du FC Sion Michel Chemignie – et un premier montant de un million à Gilbert Kadji, Jacky Mouyal devient virtuellement responsable du club sédunois.

Dès jeudi, une nouvelle équipe est donc autorisée à mettre son nez dans les affaires du FC Sion. Michel Schmid devient le président officieux puisque tout changement doit être avalisé par l’assemblée du club. Dans une quinzaine de jours, une assemblée extraordinaire sera d’ailleurs convoquée pour officialiser ce passage de témoin.

Albert Abecassis, beau-père de Michel Mouyal, et Pascal Cudry seront dès lors appelés à assurer la vice-présidence. Rémy Guergen prendra la responsabilité du recrutement. L’entraîneur Laurent Roussey est confirmé dans ses fonctions. Enfin Doru Isac deviendra directeur technique et sportif.

Cette dernière nomination vaut son pesant d’or. Isac Doru est en effet le représentant du groupe sportif japonais Nagoya. Un groupe intéressé à investir en Valais: «Nous sommes en tractations, rien n’est encore finalisé», précise Michel Schmid, futur président du club.

Une euphorie tempérée

«Avec ce premier versement, nous pouvons effectivement dire qu’une marche a été gravie mais que l’escalier est encore long pour arriver au premier étage», avoue, un brin désabusé, l’actuel président délégué du club valaisan.

Pour Michel Ripa, Gilbert Kadji a certes permis à la nouvelle équipe de se mettre en place. Mais diverses sommes doivent encore être versées (notamment deux fois 750 000 francs en 2002 et en 2003) et l’assemblée extraordinaire doit encore se prononcer sur la reprise. Jusque-là, Gilbert Kadji reste encore et toujours le président en exercice.

Mathias Froidevaux