Swatch va claquer la porte du cirque blanc

Nick Hayek, patron de Swatch, accuse Gian-Franco Kaspers, président de la FIS, de ne pas avoir su lui assurer l’exclusivité mondiale sur les épreuves de ski.
En conséquence, le groupe horloger suisse n’assurera plus le chronométrage et la gestion des résultats des épreuves de la Fédération internationale de ski (FIS).
«Il y a trois ans, Swatch avait demandé à la FIS de lui accorder un contrat d’exclusivité mondiale pour les épreuves de ski, ce que la Fédération n’a pas pu faire», déclare Nick Hayek.
«Il n’est pas possible de négocier au coup par coup avec chaque pays», ajoute le patron du numéro un planétaire de l’horlogerie, pour expliquer la démarche de son groupe.
Jusqu’à présent, Swatch a toujours exercé ce genre d’activités bénévolement et y consacre un budget de trois millions de francs suisses par an, en échange de voir son nom sur les panneaux d’affichage.
«Tout le monde était d’accord pour nous donner cette exclusivité, sauf la Fédération autrichienne», rappelle Nick Hayek, qui déplore le «rôle très faible» joué par le président de la Fédération internationale de ski dans cette affaire.
«Si la FIS veut conserver nos services, avertit le patron de Swatch, il faudra nous engager et payer pour cela.»
Une tradition vieille de 60 ans
Gian-Franco Kaspers réfute ces critiques. Pour lui, Nick Hayek «n’est pas réaliste et s’y connaît trop peu en ski». La FIS va donc «à présent prendre contact avec d’autres sociétés horlogères».
Le président de la fédération n’en regrette pas moins de voir Swatch mettre fin à «une tradition de 60 ans dans l’industrie horlogère suisse». Jusqu’à il y a 2 ans en effet, la FIS travaillait avec Swisstiming/Longines, qui appartient au groupe Swatch.
L’horloger suisse va malgré tout assurer le chronométrage des épreuves pour lesquelles il s’est engagé, soit Wengen, Bormio et Kitzbuehel. Et cela jusqu’en 2007.
Après, ce sera fini. «Nous allons nous retirer de la FIS, qui s’est mal conduite», conclut Nick Hayek.
Swatch n’en reste pas moins le chronométreur officiel d’autres compétitions sportives internationales comme les JO. Le groupe a en effet signé avec le Comité international olympique un contrat courant jusqu’en 2010.
swissinfo et les agences

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