La «coke» au volant fait fureur en Suisse

Si le cannabis arrive en tête des substances illégales détectées dans le trafic routier en Suisse, avec 48% des cas, la cocaïne, avec 25%, est en forte progression comme dans le reste de la société. Loin devant les opiacés (10%) et les amphétamines (7%), selon la première étude nationale sur cette question, conduite par le Centre universitaire romand de médecine légale.

La Suisse a introduit le 1er janvier 2005 la tolérance zéro pour toute une série de drogues illégales. La première étude en question porte sur les 4794 cas de suspicion d’usage de drogue de l’année 2005 – 4243 hommes et 543 femmes.

L’âge des usagers de la route s’échelonnait de 14 à 92 ans, pour une moyenne de 31 ans. Environ 35% des interventions de la police faisaient suite à un accident. Une ou plusieurs substances psychoactives ont été détectées dans 89% des échantillons sanguins analysés.

La plus fréquente est donc le cannabis (48% des cas), devant l’alcool (35%), la cocaïne (25%), les opiacés (10%), les amphétamines (7%), les benzodiazépines (6%) et la méthadone (5%).

Ces valeurs sont similaires à celles trouvées lors de précédentes études de moindre ampleur portant sur les années 2002/2003, à l’exception notable de la cocaïne. Cette dernière est en effet en progression considérable, ayant passé de 13% à 25% durant cet intervalle.

Parmi les usagers de la route contrôlés positifs à la cocaïne, 23% n’avaient consommé que cette drogue, tandis que les autres cas relevaient de combinaisons avec l’alcool (17%), le cannabis (16%), les opiacés (9%), voire avec cannabis et alcool (7%), méthadone et opiacés (4%) ou encore amphétamines et alcool (4%).

Autre constat: les concentrations trouvées dans le sang des contrevenants sont «considérables», selon les chercheurs, en particulier pour le cannabis, l’alcool et la cocaïne. Ce qui laisse supposer que la prise de la substance a eu lieu juste avant de prendre le volant, voire au volant.

swissinfo.ch et les agences